"Les chercheurs n'ont pas mis en évidence d'effet délétère de l'alimentation avec du maïs MON810 et NK603 sur la santé et le métabolisme des rongeurs, même au terme d'une longue période d'exposition", indique l'Inserm. L'organisme a participé, au sein d'un consortium de recherche piloté par l'Inra et financé par le Ministère de la Transition écologique et solidaire (programme Risk'OGM), à une étude inédite sur les altérations de fonctions biologiques liées à une alimentation à base de maïs transgénique. Les résultats ont été publiés dans la revue Toxicological science, le 10 décembre.
"Pendant six mois, des rats ont été nourris avec un régime contenant soit du maïs OGM (MON 810 ou NK603) soit du maïs non OGM, à différentes concentrations. Les chercheurs, par les techniques de biologie à haut débit, n'ont identifié aucun marqueur biologique significatif lié à l'alimentation au maïs transgénique", résume l'Inserm. Ils n'ont pas observé d'"altération anatomo-pathologique du foie, des reins ou de l'appareil reproducteur des rats soumis aux régimes contenant ces OGM". Six mois correspondent au double de ce que requiert la réglementation européenne pour les tests et au tiers de la vie des rats.
Ces résultats contredisent donc les conclusions de l'étude Séralini, qui avait fait grand bruit en 2012. Celle-ci pointait du doigt la toxicité d'une alimentation à base d'OGM à long terme.