Dans une tribune publiée dans Les Echos, le 12 janvier, le Mouvement des entreprises de taille intermédiaire (Meti) estime que l'impératif de réindustrialisation, réactualisé par la pandémie de Covid-19, devrait permettre de déroger « de manière permanente » à l'encadrement de l'artificialisation du territoire, qui s'imposera aux collectivités territoriales.
Les deux coprésidents du Meti, Frédéric Coirier, président de Poujoulat, et Philippe d'Ornano, président de Sisley, justifient cette revendication au motif que, « pour créer un million d'emplois, il faut 100 kilomètres carrés, soit 0,2 % de la surface nationale ».
« Nous sommes dans l'attente des textes réglementaires qui vont formaliser ce qu'est l'artificialisation, précise, au média Localtis, Damien Mathon, secrétaire général de Poujoulat, mais l'impératif de réindustrialisation devrait nous conduire à faire déroger l'industrie de cette règle qui s'imposera aux communes. »
La loi Climat et résilience, promulguée en 2021, a fixé l'objectif « zéro artificialisation nette » (ZAN) d'ici à 2050, avec une réduction de moitié du rythme d'artificialisation d'ici à 2030.
Les collectivités territoriales ont réclamé le report d'au moins un an de la date limite de réunion, actuellement fixée au 22 février 2022, de la conférence des schémas de cohérence territoriale (Scot) chargée d'élaborer leur contribution à la déclinaison de l'objectif de réduction de consommation d'espaces naturels.