Ce jeudi 4 novembre à Bercy, les ministres respectifs de la Transition écologique, Barbara Pompili, et de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, ont rencontré les industriels des nouveaux systèmes énergétiques (NSE) pour renouveler leur contrat stratégique de filière (CSF), dans le cadre du Conseil national de l'industrie (CNI). Pour rappel, la filière NSE représente plus de 40 milliards d'euros de chiffre d'affaires et plus de 150 000 emplois en France. L'avenant conclu aujourd'hui poursuit pour trois années supplémentaires ce CSF signé initialement en 2019. « Nous avons réussi à mettre en œuvre plus de 70 % des actions prévues dans le premier contrat », se félicite Claire Waysand, présidente du CSF NSE et directrice générale adjointe d'Engie. Par conséquent, ce nouveau contrat pour la période 2021-2023 ajoute aussi bien de nouveaux objectifs qu'il conserve la poursuite d'anciennes priorités.
Parmi les priorités maintenues, le gouvernement a insisté sur le besoin, en matière de transition énergétique, de se focaliser sur le biogaz, les batteries électriques et l'hydrogène décarboné. Ces deux derniers secteurs verront la création prochaine de plusieurs gigafactories, dont deux pour la fabrication en masse d'électrolyseurs, cite Barbara Pompili. La ministre de l'Écologie a d'ailleurs évoqué l'annonce prochaine d'une « nouvelle Stratégie des technologies avancées pour le système énergétique », visant à utiliser « de façon ciblée » les crédits du Programme d'investissement d'avenir (PIA) au bénéfice des priorités du CSF NSE.
Nouveaux focus sur l'emploi, la numérisation et l'Europe
D'autres priorités ont été ajoutées à la liste du CSF NSE. Le soutien du développement de technologies de captation et de stockage du dioxyde de carbone (CO2) en est une. L'élargissement et l'optimisation des réseaux électriques, avec un effort particulier en matière de cybersécurité, en est une autre. Enfin, le gouvernement prévoit également la création d'un groupe de travail sur les enjeux posés par les nouvelles réglementations européennes, en termes de « normalisation, de standardisation et de conformité », en référence notamment au paquet « Fit-for-55 ». « L'impact de ces réglementations nécessite un effort de cohérence supplémentaire ainsi qu'une coalition avec des entreprises européennes, déclare Agnès Pannier-Runacher. Il nous faut trouver un accord pas seulement entre nous, au niveau national, mais aussi avec les acteurs européens. Nous ne menons pas un combat de protectionnisme mais pour une concurrence loyale. »