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Actu-Environnement

Pour réduire les émissions de GES, l'OCDE plaide pour augmenter les prix du carbone

Plus de 40 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) étaient couvertes par les prix du carbone en 2021, indique l'OCDE, qui est favorable à rehausser ces prix à 120 euros la tonne de carbone d'ici à 2030.

Gouvernance  |    |  R. Boughriet

La tarification du carbone progresse sur le plan mondial, dans le cadre « des efforts des pays » de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Son nouveau rapport (1) , publié le 3 novembre, examine les prix du carbone dans 71 pays – dont les 38 membres de l'Organisation et les pays du G20 (à l'exception de l'Arabie saoudite) –, responsables collectivement de 80 % des émissions mondiales de GES.

Les prix du carbone résultent des systèmes d'échange de quotas d'émission, des taxes carbone et des droits d'accise sur les combustibles et carburants. Ces prix ont augmenté, entre 2018 et 2021, dans 47 des 71 pays étudiés. Ils ont progressé dans les pays soumis au Système d'échange de quotas d'émission de l'Union européenne (SEQE-UE), mais aussi au Canada, en Nouvelle-Zélande et au Royaume-Uni. Certains pays ont aussi instauré des taxes carbone (le Luxembourg, en 2021, et l'Islande, en 2020, pour les gaz fluorés), quand d'autres ont relevé leur taux (la Finlande, l'Irlande, l'Islande et la Norvège, par exemple). « D'autres encore ont entrepris de supprimer progressivement les exonérations (dont le Portugal et la Suède) », indique l'OCDE.

De « nombreuses émissions » échappent encore à toutes tarifications

Plus de 40 % des émissions de GES étaient ainsi couvertes par les prix du carbone en 2021, au lieu de 32 % en 2018, précise l'OCDE. Parallèlement, le prix moyen du carbone, découlant des systèmes d'échange de quotas d'émission et des taxes carbone, « a plus que doublé », pour s'établir à 4 euros la tonne d'équivalent CO2. Les prix nets du carbone varient selon les secteurs. Les plus élevés résultent en général de taxes « relativement fortes » sur les carburants routiers. Soit, tous pays confondus, un prix moyen de 89 euros la tonne d'équivalent CO2.

Mais, en dehors des secteurs des transports et des bâtiments, les prix du carbone restent souvent faibles. Par ailleurs, près de 60 % des émissions font l'objet d'une tarification carbone « nulle ou négative », une fois déduites les subventions aux énergies fossiles. C'est le cas dans les secteurs de l'agriculture et de la pêche. Par conséquent, de « nombreuses émissions échappent encore à toute tarification », pointe l'Organisation.

Pour faire baisser les émissions de GES et procurer des recettes supplémentaires aux États, l'OCDE plaide pour une augmentation du prix du carbone à 120 euros la tonne de CO2 en moyenne d'ici à 2030. Ce qui permettrait aux pays de lever en moyenne l'équivalent d'environ 2,2 % de leur produit intérieur brut (PIB). Les recettes générées pourraient varier d'un pays à l'autre. « Dans certains pays (Costa Rica, Danemark, Ouganda et Suisse), les recettes ainsi levées représenteraient moins de 0,3 % du PIB, alors que dans d'autres (Afrique du Sud, Inde et Kirghizistan, par exemple), elles pourraient être supérieures à 5 % du PIB », estime l'Organisation.

1. Accéder au rapport de l'OCDE <br />
https://www.oecd-ilibrary.org/taxation/tarification-des-emissions-de-gaz-a-effet-de-serre_16ae322c-fr

Réactions2 réactions à cet article

C'est des petits malins à l'OCDE. Mais pensent-ils que si les entreprises payent très cher le Céhodeux qu'elles émettent, c'est autant moins d'argent de disponible pour leurs investissements ?
C'est vrai que l'industrie en France est très prospère...

Albatros | 16 novembre 2022 à 17h43 Signaler un contenu inapproprié

Ce n'est pas compliqué : absolument toutes les utilisations du carbone doivent être taxées. Les subventions aux énergies fossiles doivent subir une rapide décote( avec mise en place d'échéances pour ne pas prendre les usagers de court) et être redéployées parallèlement vers les solutions propres; ces solutions doivent être très rapidement mises en oeuvre, surtout dans les pays émergents , pour éviter que leur développement ne continue à polluer.

gaïa94 | 16 novembre 2022 à 18h58 Signaler un contenu inapproprié

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