Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Peut-on interdire le maïs OGM NK 603 ?

Suite aux résultats de l'étude révélant la toxicité d'un maïs transgénique sur les rats, la question des possibilités de retrait de son autorisation se pose. Est-ce juridiquement faisable ?

Agroécologie  |    |  L. Radisson

La divulgation des résultats de l'étude du Professeur Séralini montrant la toxicité d'un maïs transgénique, le NK 603, développé par la société Monsanto, suscite de nombreuses réactions. Au-delà de la légitime question relative à la révision des méthodes d'évaluation des OGM, se pose en urgence celle de savoir s'il est juridiquement possible de retirer l'autorisation de ce maïs, voire des autres OGM présentant des caractères communs.

Autorisé pour l'alimentation humaine et pas forcément étiqueté

Une première mise sur le marché du maïs NK 603 a été autorisée pour dix ans par une décision de la Commission du 19 juillet 2004 (1) . "Le produit peut servir aux mêmes utilisations que n'importe quel autre maïs, à l'exception de la culture et de l'alimentation", précise la décision. Une deuxième autorisation de mise sur le marché "en tant que nouveaux aliments ou nouveaux ingrédients alimentaires", cette fois, a été donnée par l'exécutif européen par une décision du 3 mars 2005 (2) . La première de ces autorisations a été donnée sur le fondement de la directive 2001/18 (3) . La seconde a été prise sur celui du règlement 258/97 (4) , dont la procédure a été remplacée par celle prévue par le règlement 1829/2003 (5) .

La seule utilisation pour laquelle cet OGM n'est pas autorisé dans l'UE est la culture. Celle-ci ne devait toutefois pas tarder car Monsanto a formulé une nouvelle demande en ce sens parallèlement à une demande de renouvellement des autorisations existantes, toutes deux sur le fondement du règlement 1829/2003. L'autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a rendu un avis favorable (6) à ces demandes le 11 juin 2009.

En tout état de cause, cet OGM est autorisé depuis plus de huit ans dans l'Union européenne pour la transformation, pour l'alimentation animale mais aussi l'alimentation humaine.

Le maïs NK 603 peut donc se retrouver potentiellement dans des produits destinés à l'alimentation humaine, même si "l'alimentation animale reste (…) à ce jour le principal débouché des PGM (7) en Europe", explique Eric Meunier de l'association Inf'OGM . Plus grave, l'obligation d'étiquetage existe en Europe si l'OGM est directement incorporé à ces produits. En revanche, elle ne l'est pas dans le cas de produits issus d'animaux nourris aux OGM. Cette absence d'étiquetage "empêche les citoyens de savoir ce qu'ils consomment", dénonce le spécialiste.

Clause de sauvegarde et mesure d'urgence

La législation européenne applicable aux OGM est complexe et les autorisations peuvent être prises sur différents fondements. Mais, qu'il s'agisse de la directive 2001/18 ou du règlement 1829/2003 sur la base desquelles ont été délivrées ces autorisations, il est prévu des procédures d'urgence.

La fameuse "clause de sauvegarde" prévue par la directive permet à un Etat membre de "limiter ou interdire, à titre provisoire, l'utilisation et/ou la vente" d'un OGM dont il a des raisons précises de considérer qu'il présente "un risque pour la santé humaine ou l'environnement" en raison "d'informations nouvelles ou complémentaires". Il doit en informer les autres Etats membres et la Commission qui doit prendre une décision dans les 60 jours.

De même, le règlement 1829/2003 prévoit la possibilité de prendre des "mesures d'urgence" lorsqu'un produit est "de toute évidence, susceptible de présenter un risque grave pour la santé humaine, la santé animale ou l'environnement" ou si, au regard d'un avis de l'Efsa, "il apparaît nécessaire de suspendre ou de modifier d'urgence une autorisation". La réglementation (8) prévoit que, lorsque le risque ne peut être maîtrisé de façon satisfaisante par l'Etat concerné, la Commission "arrête sans délai, de sa propre initiative ou à la demande d'un Etat membre, en fonction de la gravité de la situation" la mesure. Dans des situations d'urgence, la Commision peut aussi arrêter les mesures à titre provisoire avant de les confirmer, modifier, abroger ou proroger, sous 10 jours.

Le règlement prévoit aussi la possibilité pour un État membre, après avoir informé officiellement la Commission de la nécessité de prendre des mesures d'urgence et que celle-ci ne l'a pas fait, la possibilité qu'il prenne des mesures conservatoires. Dans ce cas, il doit en informer immédiatement les autres États membres et la Commission. Dans un délai de 10 jours, la Commission saisit le Comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale en vue de la prorogation, de la modification ou de l'abrogation des mesures conservatoires nationales.

Autrement dit, ces textes permettent de retirer les autorisations du maïs NK 603 à titre conservatoire avant même la réalisation de contre-expertises. Ce qui donne un fondement juridique à la demande de José Bové, vice-président de la commission de l'agriculture et du développement rural au Parlement européen, qui réclame à la Commission de suspendre "immédiatement les autorisations de mise en culture et d'importation d'OGM". Corinne Lepage, présidente d'honneur du CRIIGEN et députée européenne, confirme que "l'interdiction est possible dès lors qu'il y a des éléments nouveaux".

Saisie des autorités sanitaires

Toutefois, tant la France que la Commission européenne ont décidé de saisir préalablement les autorités sanitaires : Anses (9) et HCB (10) pour la première, Efsa (11) pour la seconde. "Si les résultats sont concluants, Stéphane Le Foll défendra au niveau européen l'interdiction de ces OGM", a déclaré hier le Premier ministre.

Pour Eric Meunier d'Inf'OGM,"deux cas de figures sont possibles. Soit les experts saisis considèrent que l'étude n'est pas valable ou n'apporte pas de nouvelles données scientifiques, et les pouvoirs publics n'iront pas plus loin. Soit ils considèrent qu'il y a de nouvelles données scientifiques et la Commission est juridiquement en position de reprendre l'autorisation. Si elle ne le fait pas, les Etats membres peuvent prendre eux-mêmes une décision".

Le risque de refus d'agir de la Commission existe car, comme le révèle Corinne Lepage, la directrice de l'Efsa a annoncé que la contre-expertise de l'étude du Professeur Séralini serait réalisée par les mêmes experts que ceux qui avaient examiné la demande d'autorisation du maïs NK 603. "Ce n'est pas acceptable déontologiquement, ni au niveau de l'intérêt général, tonne l'ancienne ministre de l'Environnement. Ces personnes ont une responsabilité morale, si ce n'est juridique".

A l'inverse, peut-on imaginer que l'avis rendu par l'Efsa puisse servir de base à l'interdiction non seulement du NK 603 mais aussi d'autres OGM ? "Tout dépendra de l'avis des experts, qui doivent se positionner sur sa portée", indique Eric Meunier.

Autre hypothèse : celle d'une discordance entre l'avis de l'Anses et celui de l'Efsa ? "La France pourra prendre une mesure d'urgence mais la Commission pourra la contraindre à la lever si elle est soutenue par une majorité qualifiée des Etats membres", explique Eric Meunier, ce qu'elle n'a pu faire dans le cas de l'interdiction de mise en culture du MON 810.

1. Consulter la décision
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CELEX:32004D0643:FR:HTML
2. Consulter la décision
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CELEX:32005D0448:FR:HTML
3. Télécharger la directive consolidée
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CONSLEG:2001L0018:20080321:FR:PDF
4. Consulter le règlement
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CELEX:31997R0258:FR:HTML
5. Télécharger la version consolidée du règlement
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CONSLEG:2003R1829:20080410:FR:PDF
6. Télécharger l'avis de l'Efsa
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/efsa_nk603_renew_20090611.pdf
7. Plantes génétiquement modifiées8. Télécharger le règlement 178/2002 consolidé établissant les principes généraux et les prescriptions générales de la législation alimentaire, instituant l'Autorité européenne de sécurité des aliments et fixant des procédures relatives à la<br />sécurité des denrées alimentaires
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CONSLEG:2002R0178:20090807:FR:PDF
9. Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail10. Haut Conseil des biotechnologies11. Autorité européenne de sécurité des aliments

Réactions41 réactions à cet article

Enfin, vous ne pensez pas sérieusement que cette étude tient la route du point de vue scientifique ! sinon, déception pour moi qui vous croyais être des gens sérieux.

cvillette | 24 septembre 2012 à 09h55 Signaler un contenu inapproprié

COMMENT SE FAIT-IL QU AUCUNE EXPERIMENTATION N AI ETE CONDUITE SUR LE SOJA OGM QUE NOS BOVINS CONSOMMENT DEPUIS PLUS DE 20 ANS...IL Y A DONC DES SUBSTANCES ISSUES D OGM DANS NOS LAITS..BEURRES.FROMAGES.YAOURTS... VIANDES ETC...CETTE ETUDE DOIT ÊTRE RENOUVELLÉE TRÉS VITE DANS UN CADRE DÉONTOLOGIQUE CONNU DE TOUS ET VALIDÉ PAR TOUS (PROTOCOLES)... LA COMMERCIALISATION DES OGM DOIT ÊTRE EN EFFET SUSPENDUE CAR EN PAYS CIVILISÉ LES PRÉOCCUPATIONS SANITAIRES DOIVENT LARGEMENT SUPPLANTER LES CADRES JURIDIQUES... OU ALORS LES LOIS NE SONT PAS PRIORITAIREMENT APPLIQUÉES POUR LA PROTECTION DE L HOMME ??? ET SI CETTE EXPERIMENTATION N AYANT PAS TOUT A FAIT RAISON N AVAIT PAS TOUT A FAIT TORT....SERALINI SERAIT-IL UN IDIOT COMME BEAUCOUP SEMBLENT LE DIRE ???

BERTRAND | 24 septembre 2012 à 10h06 Signaler un contenu inapproprié

Je n'ai toujours pas compris l'intérêt des OGM pour l'Homme.
Pour Monsanto, c'est évident, des profits monstrueux.
Faire main basse sur le vivant, puisqu'ils rachètent à tour de bras de nombreuses sociétés d'agro-alimentaire, de brevets.
Rendre leur "service" incontournable puisqu'ils interdisent aux agriculteurs d'utiliser leurs propre semences.
Le bénéfice est donc pour quelques-uns alors que l'argument principal, la Justification, est que le bénéfice sera pour le plus grand nombre. Voire...

Tetris | 24 septembre 2012 à 10h23 Signaler un contenu inapproprié

Cet article GES est une imposture savamment orchestrée par ces écoloverdâtres militants. Faut il rappeler que toutes les publications de GES sur les OGM ont été invalidées par la communauté scientifique internationale ?
A Bertrand, si vous aviez un minimum de connaissances sur le parcours du combattant que doit subir une variété GM avant d'être mise sur le marché, vous éviteriez d'écrire des bêtises. Il n'y a rien de mieux et autant contrôlé qu'un OGM mis sur le marché actuellement.
D'une manière générale : personne (ni les humains, ni les animaux) ne mange d'OGM. On peut manger des produits dérivés (fabriqués, issus, préparés...) à partir d'un OGM donné. Mais alors l'O (rappel : O de OGM veut dire Organisme) n'est plus présent. Par ailleurs tous les ingrédients classiques que l'on pourrait extraire d'une PGM donnée (amidon, huiles, sucres, protéines etc) ne sont nullement GM.
On est dans l'impossibilité de retrouver une signature d'un OGM donné dans tout produit d'origine animale : Lait, viande, oeuf.
Carrefour et autres Auchan, vous enfument donc totalement avec leur mention "nourri sans OGM". D'une part, les animaux donc ne sont pas nourris d'OGM, par ailleurs même si c'était le cas, ce serait impossible à prouver !!!
Pour tetris, sachez que les maïsiculteurs, principalement concerné actuellement par les OGM en France, achètent leurs semences chaque année depuis la fin de la 2ième guerre mondiale. C'est aussi le cas pour bcp d'autres plantes. Demandez vous pourquoi !

gattaca | 24 septembre 2012 à 10h54 Signaler un contenu inapproprié

Vous qui savez plein de choses, Gattaca, dites-moi à quoi ça sert, les OGM.
Il me semble que c'est la question de base et qui balaie toutes autres considérations

Tetris | 24 septembre 2012 à 11h33 Signaler un contenu inapproprié

A tetris : les OGM sont obtenus par une technique mise au point par l'homme : la transgénèse (ce faisant l'homme a surtout copié ce que la nature faisait déjà) pour créer de nouvelles variétés avec plus de fiabilité, de rapidité et d'efficacité par rapport à toutes les autres techniques de création variétale.
Un point capital, occulté depuis que les OGM font débat est que nous avons besoin en permanence de nouvelles variétés (de l'ordre de 400 sont inscrites chaque année au catalogue officiel des espèces cultivées).
Pourquoi donc : parce qu'une variété mise sur le marché à un moment donné perd ses propriétés car les ravageurs contre lesquels elle était initialement résistante ont réussi à contourner cette résistance. Il faut donc en changer. Ainsi, la durée de vie biologique d'une variété est en moyenne de 5 années.
Ce qui a été inculqué dès l'origine de ce débat : c'est que les OGM sont dangereux a priori ! Mais on se demande bien pourquoi encore aujourd'hui.
L'opération biologique de transgénèse n'est pas plus dangereuse intrinséquement que celle qui consiste à faire un croisement naturel (regardez comme exemple la race humaine, malheureusement un croisement naturel n'est pas synonyme d'un descendant parfait).
Au final, les variétés GM ne sont que des variétés comme toutes les autres obtenues par toute autre méthode (et il y en a de nombreuses provoquant parfois bien plus de modifications génétiques que la seule transgénèse comme la mutagenèse aléatoire par R-X ou gamma)

gattaca | 24 septembre 2012 à 12h05 Signaler un contenu inapproprié

Comment faire du profit, beaucoup de profit: M. gattacca nous l'explique, l'obsolescence programmée des semences. En créant sans arrêt de nouvelles variétés (type F1, protégés par des brevets ou non reproductibles) les semenciers ont créés une clientelle captive, aidés par les pouvoirs publics à travers le catalogue officiel. Les OGM qui pour moi ne servent à rien, sinon à enrichir Monsanto et consorts, sont juste un moyen technologique servant à favoriser cet asservissement. Gattacca nous le dit, il faudra sans arrêt en créer d'autre, pouvant résister à tout ce que nous ne connaissons pas encore mais bien sur qu'il faut craindre et combattre. Craindre et combattre, cela me rappelle quelque chose, mais oui, Monsanto travaillait pour le ministère de la guerre américain pendant la guerre du Vietnam....Et si l'homme faisait une pause dans cette "guerre" permanente contre la nature, si nous re-apprenions à la respecter et à s'en servir, sans bien sur revenir à l'age de pierre. Utopie ou sagesse?

Duport Claude | 24 septembre 2012 à 14h22 Signaler un contenu inapproprié

Monsieur Duport,
Il n’y a aucune obsolescence programmée des semences … Vous souhaiteriez sans doute arrêter l’évolution des êtres vivants ?
Vous n’avez pas remarqué que chaque année ou presque, il faut modifier le vaccin contre la grippe ? Le dernier tient compte des mutations du précédent virus afin que les personnes vaccinées aient, au maximum, une grippe atténuée.
Depuis que l’agriculture existe, le paysan n’a pas cessé génération après génération de choisir (sélectionner) le génotype (la variété) dont il pressentait pouvoir être le meilleur (avec un empirisme total mais avec beaucoup de bon sens).
Souvent d'ailleurs, l’environnement s’est chargé de faire un choix à sa place (excès d’eau, températures extrêmes etc). L’agriculteur devant alors repartir des seuls génotypes ayant résisté à ces conditions défavorables.
On arrive depuis plus d'un siècle maintenant, comprenant un peu plus chaque jour, à faire de la sélection de plus en plus raisonnée, plus efficace et donc moins pifométrique.
Les hybrides F1 représentent un réel progrès génétique en mettant à profit la vigueur de l’hybride par rapport à ses parents. Contrairement à une idée largement répandue, ils ne sont aucunement stériles mais les lois de la génétique mendélienne expliquent facilement pourquoi il n’y a aucun intérêt à les ressemer.
L’Europe n’est pas soumise au brevet mais au COV (certificat d’obtention végétale).

gattaca | 24 septembre 2012 à 15h13 Signaler un contenu inapproprié

Il y a bien une obsolescence programmée des semences. Rien qu'à son petit niveau, si on a la chance d'avoir un potager, on peut bien constater que les boutures (ou graines récupérées) dégénères d'une année sur l'autre.
A qui la faute, (suivez mon regard) mais les semenciers qui font du bio, on voit où ça peut les mener avec l'exemple récent de "kokopelli".

D'autre part, je reprends l'exemple simple du vaccin contre la grippe. Oui, c'est bien le vaccin qui est mis à jour contre un virus (pour simplifier) qui mute d'une année sur l'autre.
Donc dans notre exemple, faire évoluer le vaccin reviendrait à mettre à jour un moyen de lutte contre les insectes etc... pour protéger les plantes.
MAIS en aucun, il ne s'agit de mettre à jour la variété de plante intrinsèquement (sinon on parlerait de modifer l'être humain chaque année pour contrer les évolutions de la grippe si je suis votre logique).

Mais ceci nous amène sur un autre débat ; A trop substituer les défenses "immunitaires" des plantes, comme des êtres humains, aux produits phytosanitaires ou aux médicaments etc... ne finit-on pas par affaiblir l'espèce qui les utilisent ? (en enrayant le cycle de mutation/adaptation normal).
Ceci tout en renforcant les maladies qui elles seront mise à jour par l'assismilation des phytosanitaires/vaccins utilisés ?

J'arrête pour éviter le hors sujet...

Hannicare | 24 septembre 2012 à 16h37 Signaler un contenu inapproprié

Haaaa, j'adore te lire Gattaca : on s'y croirait vraiment (dans les anti-utopies d'anticipation) lol. Tant que notre anti-utopie actuelle va plus vers l'utopie humaniste et écologiste que ton utopie à toi, ça me va xD
...
Plus sérieusement :
- "sachez que les maïsiculteurs, principalement concerné actuellement par les OGM en France, achètent leurs semences chaque année depuis la fin de la 2ième guerre mondiale. C'est aussi le cas pour bcp d'autres plantes. Demandez vous pourquoi !" ---> hé bien je vous le demande M l'expert de l'agro-industrie : pourquoi ?

- "une variété mise sur le marché à un moment donné perd ses propriétés car les ravageurs contre lesquels elle était initialement résistante ont réussi à contourner cette résistance." ---> hébien oui, si vous cultivez d'immenses zones de mono-culture, au bout d'un moment statistique, les prédateurs naturels de cette culture (qu'ils soient insectes ou micro-organismes) vont finir, grâce à leur renouvellement générationnel rapide, parfois volontairement peu sûr dans la fonction de reproduction "à l'identique" (ce qui permet une meilleure adaptabilité aux divers environnements mais induit un taux de mal-formations non-viables plus important), et à leur grand nombre, l'un de leur individus va "naître" avec une meilleure capacité à résister aux produits toxiques pulvérisés et ainsi de suite à chaque nouvelle génération. C'est donc un combat inutile car sans fin. Solution : hyper-diversification en cultures auto-renouvelables.

Lionel | 24 septembre 2012 à 18h02 Signaler un contenu inapproprié

La dégénérescence que vous évoquez est normale. Je ne vais pas ici vous faire un cours de génétique pour vous l’expliquer, ce serait beaucoup trop long. Mais en aucun cas, elle n’est programmée !

La thérapie génique vise par transgénèse à modifier l’être humain. Des résultats positifs commencent à arriver et vont s’accélérer avec la biologie synthétique (mais vous devez être très loin de savoir ce que cela recouvre)

Laissez de côté Kokopelli coupable de multiples infractions et fort justement condamné pour ne pas se soumettre aux règles que tout semencier doit respecter.

Pour la résistance à un insecte donné, ce qui est fait par transgénèse est justement d’ajouter à la plante une protéine insecticide qu’elle n’a pas dans sa panoplie (son système « immunitaires » comme vous le qualifier par excès !)
Cela permet de démonter un concept largement avancé par GES depuis des années et toujours utilisé : « les PGM sont des plantes à pesticides » oui, sans doute, mais tous les organismes vivants également. Comment ne s’est-il pas rendu compte de cela encore ? Les PGM n’ont aucune spécificité dans ce domaine. Elles ont juste (pour certains insectes par exemple) un insecticide supplémentaire. Pouvez vous imaginer une meilleure défense biologique (si vous en trouvez une, dites le moi !).

« Enrayer le cycle de mutation » dites vous. Vous faites cela comment ? comme Duport, vous voudriez arrêter l’évolution naturelle des organismes … mais vous rêvez ou quoi ?

gattaca | 24 septembre 2012 à 18h34 Signaler un contenu inapproprié

Il faut l'interdire (principe de précaution) des maintenant ainsi que tout les autres ! Seul une contre expertise indépendante écartant la corruption (conflits d'intérêts) récurrente de l'Efsa qui a autorisé à tour de bras les OGM permettra de dire la vérité !!!

Eau Pure | 24 septembre 2012 à 19h43 Signaler un contenu inapproprié

Qu'est-ce qu'un OGM ?
Un être vivant dont le patrimoine génétique a été "redistribué" par l’homme.
Mendel étudiait déjà la régression des caractères chez le pois. La redistribution s'opérant à chaque fécondation par migration des chromosomes. Les gènes ne sont autres que les "caractères" identifiés par 4 molécules codables (adénine Guanine cytosine cytosine thymine). Elles sont identiques de la bactérie à l'être humain ce qui rend possible l’évolution perpétuelle du monde vivant, par des biais nombreux et variés, notamment par la reproduction sexuée.
Le terme “OGM” se rapporte à un organisme résultant d’une manipulation humaine ne portant que sur 1 ou quelques gènes conférant des particularités nouvelles (par exemple la production d’insuline). Le jardinier (le vent, les abeilles ...) peuvent occasionner des croisements entre variétés ou espèces permettent une redistribution de gènes avec beaucoup moins de précision puisqu’il s’agit du patrimoine transféré à la louche entre individus de la même espèce (pour 99,9 %). Parmi les 0,1 % des recombinaisons inter-spécifiques s’observent dans la nature, soit parce que les contraintes physiologiques ont été franchies, soit parce qu’il s’agit d’espèces qui ne privilégient pas la reproduction sexuée. Le rapport s’inverse alors chez les bactéries et les champignons capables de recombiner une partie de leurs patrimoine. Ces recombinaisons sont beaucoup plus courantes qu’on ne le croit avec des répercussion sur l’espèce humaine....

Palombier | 25 septembre 2012 à 03h48 Signaler un contenu inapproprié

Je prends les paris que cette "étude" de Seralini sera contredite dans très peu de temps, tout simplement parceque ce soit-disant chercheur ne cherche pas à comprendre mais à prouver que ses craintes sont fondées.
Monsieur Seralini serait spécialiste de biologie moléculaire, mais je ne l'ai jamais entendu expliquer le mécanisme qu'il craint au niveau moléculaire.
Il a fait une étude de deux ans sur quelques centaines de rats sélectionnés pour leur sensibilité aux cancers. Mais depuis vingt ans des centaines de millions de bovins, un milliard de porcs et des dizaines de milliards de volailles sont élevés chaque année avec ces céréales incriminées.
Sauf à considérer les éleveurs pour des idiots ( attitude fréquente chez les opposants aux OGM) , s'il y avait la plus infime dégradation sanitaire dans ces élevages cela se saurait immédiatement. Dans chaque élevage moderne, les rendements d'alimentation sont calculés lot par lot ; c'est à dire que pour chaque lot d'une centaine de porcs ou de quelques milliers de volailles l'éleveur mesure le rendement des céréales données.
Pour répondre aux questions pourquoi les OGM, deux seuls PGM sont autorisées en Europe:
- la maïs MON810 qui génère sa propre substance insecticide permettant ainsi à l'agriculteur de faire l'économie d'insecticide de synthèse. (Par ricochet cela fait çà de moins de ces polluants dans la nature et dans notre assiette)
-la pomme de terre à fécule ayant un rendement doublé en amidon (utilisé en papeterie)

VD69 | 25 septembre 2012 à 09h17 Signaler un contenu inapproprié

Par exemple les antibiotiques (ex. tétracyclines) favorisent le développement des bactéries résistantes. Leur propagation entre animaux puis aux humains diffusent aussi ces multi-résistances et celles-ci sont le fait d’échanges entre plasmides (organites bactériens) capables d’échanger des fragments d’ADN pouvant se recombiner avec d’autres bactéries… C’est ainsi qu’un cuisinier qui découpe de la viande sur une planche à salade permet aux bactéries de la viande de trouver refuge sur du matériel végétal…
L'évolution observée par Darwin ne résulte que de la «Modification Génétique des Organismes», c'est grâce à elle que nous sommes ce que nous sommes... !
La polémique autour des OGM tient au fait que l'on attribue des intentions comminatoires aux généticiens bien que l’on ne connaisse pas à ce jour un seul accident corporel dû aux OGM. Certains pensent qu’ils peuvent être toxiques et dangereux pour la santé. Mais l’on accuse pas les fabricants de voitures qui commercialisent des engins dangereux, et l’on responsabilise les marchands de tabac et commence à s’en prendre aux fabricants de pesticides ... 
Quels sont les risques connus des OGM ? Ils se rapportent aux désordres économiques (monopole) ou écologiques (plantes envahissantes ou résistantes ...) mais il s’agit toujours d’une conséquence comportementale de l’espèce humaine, c’est à dire “d’un mauvais usage”.
Il se trouve qu'avec la commercialisation d'un maïs résistant à la pyrale (Insecte parasite) le végétal serait porte

palombier | 25 septembre 2012 à 09h19 Signaler un contenu inapproprié

Mais Monsieur Gattacca commence à me faire peur: modifier l'être humain et non plus soigner les maladies, cela me rappelle "Le meilleur des mondes "d' Aldous Huxley. Dans deux commentaires (du 24 et le dernier) Gattacca semble regretter la reproduction anarchique de l'homme, le réve de l'homme parfait semble exister dans l'esprit de certains généticiens.
"Je voudrais enrayer l'évolution naturelle des organismes", NON, mais actuellement les OGM malgré les dires de certains ne sont pas de l'évolution naturelle, si les croisements et hybridations facilités par l'homme entre plante pouvait être considéré comme naturel car comme dans les assistances à la procréation chez l'homme on ne faisait que faciliter un processus naturel il en va autrement des manipulations génétiques. Certes je suis surement un vieux con rétrograde mais je pense que la science doit être au service de l'homme et qu'il faut toujours se méfier des amalgames.
PS: KOKOPELLI même si il m'était à la disposition des amateurs des graines de plantes plus ou moins bizares n'a jamais prétendu être un "semencier" la preuve le conditionnement de ses semences, mais même le plaisir de cultiver des plantes "disparues" nous est refusés par ces "protecteurs des consomateurs".

Duport Claude | 25 septembre 2012 à 09h51 Signaler un contenu inapproprié

Merci gattaca. Et bon courage.
La référence à la génétique mendelienne me rappelle des souvenirs. C'est vrai qu'elle explique bien des choses (notamment la dégénérescence). La complotite est vraiment aiguë pour que des gens imaginent que des forces occultes organisent une dégénérescence programmée...
Que d'amalgames!
Quant à l'hyperdiversification de cultures auto-renouvelables, j'aimerais un développement... allez, j'ose, scientifique de ce concept très alléchant.
Merci donc.

Albatros | 25 septembre 2012 à 14h00 Signaler un contenu inapproprié

Bon allé, "argumentage" parce que c'est pas possible de laisser de telles contradictions là :

- les PGM sont des plantes à pesticides ---> et l'amplification de la place des pesticides est justement une part majeure du problème : avec les pesticides, c'est aussi le consommateur qu'on intoxique ! Le but est d'en utiliser le moins possible voire plus du tout (sauf dans les cas les plus graves), pas d'augmenter leur quantité et leur toxicité !

- votre système de renouvellement des espèces plantées ou des pesticides pulvérisés tout les 5 ans n'est PAS normal (rien à voire avec les rythmes naturels) : c'est une escalade complètement aberrante et il suffit d'énoncer cette solution pour voir que c'est du n'importe quoi économique (et non pas économie de marché hein!) pour toutes les parties prenantes de la société (sauf bien sûr pour les fabriquants et négociants de pesticides et les semenciers ainsi que leurs fournisseurs).

- "PGM sont des plantes à pesticides » oui, sans doute, mais tous les organismes vivants également." ---> il y a une différence très importante entre les très très très très diverses stratégies de défense et de survie des millions d'espèces (comprenant pour une très faible part par rapport à ce tout l'utilisation de molécules repoussantes ou toxiques) et le comportement basique réactiviste et intéressé des fabriquants de pesticides et semenciers

Lionel | 25 septembre 2012 à 16h25 Signaler un contenu inapproprié

Qui se souvient d' Arpas Pusztai?
Lui, qui avait fait des tests pour prouver l'inocuité d'OGM, et qui avait été mis à la porte, avec saisie du résultat de ses tests, de ces ordinateurs, et pression pour qu'il ne publie pas les résultats, ceux ci se révélant négatifs pour la culture des OGM. Regardez sur internet ,c'est terrifiant.

walter99 | 26 septembre 2012 à 18h59 Signaler un contenu inapproprié

@ lionel
Certes les PGM sont des plantes à pesticides mais pas plus pas moins que tous les organismes vivants.
On connaît de mieux en mieux la fonction biologique des protéines contenues dans les plantes (par exemple) et on se rend compte qu’il en existe de très nombreuses qui sont pesticides qui les unes pour les virus, qui les autres pour les bactéries, les levures, les champignons, les insectes, bref contre tous les ravageurs habituels de tel ou tel organisme.
On regroupe ces protéines sous l’appellation « PR proteins », pour « Pathogenesis Related proteins ».
Une graine, par exemple, contient donc un très grand nombre de protéines différentes qui sont pesticides.
Dans le cas des PGM, et pour celles à qui on transfère un gène codant pour une protéine toxique pour certains insectes, on ne fait que rajouter une protéine insecticide que la plante n’avait pas dans sa panoplie.
On ne peut imaginer une meilleure défense biologique. Evidemment, il faut s’assurer que la protéine en question n’est pas dangereuse pour d’autres organismes (et donc l’homme) : c’est ce qui est fait dans les processus d’évaluation.
Tous les agriculteurs ayant cultivé des PGM Bt (résistantes donc à certains insectes) ont utilisé moins d’insecticides. Les bilans annuels réalisés depuis la mise en culture de ces PGM le montrent régulièrement.

gattaca | 26 septembre 2012 à 23h18 Signaler un contenu inapproprié

Les nombreuses réactions au niveau mondial, de la communauté scientifique pour l'essentiel mais maintenant par diverses associations (coopératives...), celle de la revue scientifique la plus prestigieuse "Nature" suggèrent de plus en plus fortement que l'on se trouve face à une imposture scientifique avec cette publication de GES.
Certains scientifiques étrangers n'hésitent plus maintenant à la qualifier de fraude scientifique.
Cette publication va être expertisée par de nombreux collèges scientifiques mais d'ores et déjà, les critiques faites la discrédite totalement. Pas mal de média commencent à retourner leur veste et ont une attitude plus critique (enfin, ils font leur boulot de journalistes).

Il existe en effet plus de 50 études de consommation long terme de PGM faites sur des animaux dont certaines mêmes sur des durées atteignant 3 années (sur porc notamment). Elles n'ont jamais permis d'observer la moindre anomalie significative.
Il est pour le moins curieux que des milliers de scientifiques aient pu passer à côté des effets spectaculaires relatés par la publication de GES et al.
Rappelons que la PGM utilisée dans l'étude de GES (maïs NK603) est consommée depuis au moins 10 années aux USA notamment. Si ce maïs avait des effets tels que ceux rapportés, les animaux et les humains auraient du tomber comme des mouches comme le dit un scientifique américain... pas de pot, il n'y a même pas un mal de tête à signaler !
Bizarre, vous avez dit bizarre !

gattaca | 26 septembre 2012 à 23h42 Signaler un contenu inapproprié

J'attends avec impatience les actes de contrition de tous ceux qui ont embrayé les yeux fermés sur les écrits de cet escroc scientifique, malgré le fait qu'il soit multirécidiviste.
Depuis ses soutiens de toujours, Bové, Lepage and co., jusqu'à la tête de l'état même s'il avait pris des précautions verbales.
L'Etat qui s'est fait roulé dans la farine est aussi l'employeur, fera-t-il le lien?
De même pour les sponsors de la grande distribution qui ont allongé 3 millions d'euros.

VD69 | 27 septembre 2012 à 11h03 Signaler un contenu inapproprié

OGM, pas OGM ?
Finalement, le problème n'est pas là !
Le problème est que la culture de maïs, énorme consommatrice d'eau potable qui nous sera bientôt comptée, s'est substitué à des cultures de fourrage et d'engraissement traditionnelles locales, sous l'impulsion des Américains, un encombrant et incontournable reliquat des conditions du plan Marshall dont nous cessons de payer le prix fort.

Chris | 27 septembre 2012 à 11h38 Signaler un contenu inapproprié

Beaucoup d’approximations dans ce message qui montre que vous ne connaissez pas non plus le problème que vous évoquez.
Il n’y a pas une diminution de la ressource en eau contrairement à tout ce qui est asséné partout. L’eau est une ressource renouvelable contrairement au pétrole ou au charbon.
Ce qui est effectivement vraisemblable c’est que nous paierons de plus en plus cher l’eau potable (propre). Mais l’humanité ne manquera jamais d’eau !
Pour le maïs, il faut savoir que globalement, ses besoins en eau sont inférieurs à ceux du blé par exemple. L’embêtant parfois (période de sécheresse) est que ses besoins en eau se situe en été, période de l’année où il y en plutôt moins de disponible.
Par ailleurs, les agriculteurs utilisent rarement de l’eau potable, ils puisent à chaque fois que c’est possible dans les nappes phréatiques, les cours d’eau et sachez aussi que lorsqu’ils arrosent, en gros les plantes ne prélèvent que quelques % de l’eau distribuée, tout le reste, (90% au moins), pour partie (majeure) retournant vers les nappes souterraines et/ou vers les cours d’eau et une autre partie évaporée.

gattaca | 27 septembre 2012 à 12h34 Signaler un contenu inapproprié

@gatteuca qui sait tout : pour l'eau (et sa qualité) on en reparlera dans 20 ans !

Chris | 27 septembre 2012 à 13h16 Signaler un contenu inapproprié

Pour gattaca et chris,

Le problème de l'eau mérite d'etre posé, même si ce n'est l'objet de ce forum. La maïs n'est pas gourmand en eau ...sauf en été. Mais en Provence la nature subit plus de sécheresse qu'en Normandie alors qu'il pleut plus en Provence qu'en Normandie.
Le problème de la disponibilité est essentiel et en matière d'eau il y a soit les lacs, soit les nappes pour faire face aux besoins estivaux.
J'ai traversé la Beauce de nombreuses fois cet été dont au mois de juillet où la météo nous annonçait le déluge ainsi que la semaine dernière qui ne s'annonçait pas meilleure : à chaque fois, ça arrosait de partout y compris sur des champs récoltés. Or la nappe de Beauce est celle qui alimente la capitale et elle s'affaisse chaque année...

VD69 | 27 septembre 2012 à 13h27 Signaler un contenu inapproprié

@Gattaca : même si une molécule est une molécule, je préférerais différentier [pesticides] et [molécule de défense immunitaire], ne serait-ce que pour savoir d'où ça vient. Et je penserai toujours que ["Evidemment, il faut s’assurer que la protéine en question n’est pas dangereuse pour d’autres organismes (et donc l’homme) : c’est ce qui est fait dans les processus d’évaluation. ] est aujourd'hui un peu bidon parce que quand on voit les agriculteurs (de plus en plus sensibilisés et formés au risque chimique) pulvériser leurs arbres, leurs vignes ou leurs champs habillés en cosmonautes (ou surement dans une cabine étanche à air climatisé pour d'autres), je me dis que les processus d'évaluation en question ne doivent pas être bien exigent pour "s’assurer que la protéine en question n’est pas dangereuse pour d’autres organismes (et donc l’homme)", voyez-vous ? --> C'est incohérent encore une fois. Mais personnellement, je n'ai pas envi de manger des résidus de produits nocifs, quitte à choisir je préfère les mycotoxines bio xD.

Il faut retourner le problème : pourquoi utilise t'on tant de pesticides tellement nocifs ? ---> à cause des "ravageurs" qui font en fait partie de la biodiversité (sauf espèces invasives : ça se discute mais souvent ok pour) mais qui sont en trop grand nombre et s'adaptent trop vite. Pourquoi ? --> à cause d'une concentration monoculture complètement anormale du point de vue de la logique naturelle, en gros : un immense tas de bouffe !

Lionel | 27 septembre 2012 à 14h10 Signaler un contenu inapproprié

(suite du précédent)
Il faut donc prévenir les effets engendrés par ces sur populations en modifiant nos pratiques car ce n'est pas la nature qui pourra modifier ces règles : une augmentation de la population des proies dans un milieu provoque toujours une augmentation de la population des prédateurs ce qui va forcément faire baisser la population des proies et donc ensuite obligatoirement faire baisser la population des prédateurs : les milieux se régulent toujours (les régulations sont parfois bien tristes en terme de biodiversité mais mènent toujours, sauf pour les radiations ionisantes trop génotoxiques, à une augmentation de la biodiversité jusqu'à revenir à l'état de milieu très diversement peuplé avec de nombreuses interactions inter-espèces qui régulent les populations de l'ensemble)... mais pour les champs non, on veut bien sûr conserver d'une année sur l'autre le même champs de la même culture (ou alors la déplacer sur le champ juste à côté, ce qui est quasi-pareil sauf pour la régénération de la terre) et donc face aux pesticide dernière génération, les "ravageurs" meurent en masse mais ceux qui ont réussi à s'adapter repeuple le milieu et résistent de plus en plus aux produits de plus en plus dangereux. Il faut arrêter cette logique idiote : plutôt que ce type de mesure curative, il faut prévenir les surpopulations en adaptant les pratiques avec notamment l'hyper diversification des cultures. Evidemment ça nécessite plus de main d'oeuvre : plus que les 4% actuel

Lionel | 27 septembre 2012 à 14h24 Signaler un contenu inapproprié

@lionel
une molécule est une molécule... vous faites une distinction entre pesticides et molécule de défense immunitaire... moi aussi mais alors SVP restons sur la même base.
Ce que j'évoquais (et c'est le cas des maïs GM Bt) ce sont uniquement des protéines naturellement contenues dans les plantes (ou les organismes, systématiquement synthétisées par ces plantes... je peux vous en citer de nombreuses... toute la famille des LTP (polymorphisme biochimique considérable : plus de 40 distinctes ont été identifiées chez les céréales, les peroxydases, toutes les familles de petites protéines particulièrement riches en cystéine (certains venins font partie de ce type de protéines) et on pourrait en citer de nombreuses autres comme toutes les familles d'inhibiteurs d'enzymes (protéases et amylases notamment).
Un avantage énorme de ce type de molécule protéique, est qu'elles ne sont pas inconnues du catabolisme des êtres vivants. Cela n'a rien à voir donc avec un pesticide de synthèse qu'éventuellement le vivant sera dans l'impossibilité de dégrader.
Je vous invite à regarder une publication qui fait référence depuis sa parution : l'auteur en est Ames, père du test de mutagenèse utilisé partout dans le monde (c'est la référence !). Dès 1990, le titre de l'une de ses publications était : Diet pesticides (99,99% all natural) !!!!!!!
Le fait que la protéine insecticide soit présente dans la plante élimine tous les risques que vous évoquez pour les agriculteurs (pulvérisation etc)

gattaca | 27 septembre 2012 à 15h57 Signaler un contenu inapproprié

@Gattaca : "Le fait que la protéine insecticide soit présente dans la plante élimine tous les risques que vous évoquez pour les agriculteurs (pulvérisation etc)" ---> mais pas pour les consommateurs ! De plus, je n'ai pas l'impression que vous aillez réagit par rapport à l'anormalité naturelle des monocultures (à moins que je n'ai pas réussi à vous suivre dans le raisonnement biochimique, ce qui n'est pas tout à fait impossible malgré mes bases qui ont déjà 3-4ans sans que cela me serve au quotidien --> je ne saisi pas l'idée générale de votre propos notamment sur le dernier tiers) ; en somme, selon vous, n'est-il pas aberrant de faire toujours plus de nouveaux pesticides plus puissants contre les mêmes ravageurs toujours plus puissants (ou leur remplaçants sur un nouveau "vide immunitaire" par exemple avec une espèce invasive contre laquelle la plante n'a pas eu le temps de s'adapter) ? Et n'est-il pas plus cohérent de très largement réduire les doses et les toxicités de pesticides (sauf cas les plus extrêmes) voire s'en passer autant qu'on peut en repassant petit à petit à une terre riche en biodiversité, aérée et organique plutôt que morte et minérale, avec le plus de diversification agricole possible, avec plus de haies, voire de l'agroforesterie, etc. ? (je suis bien conscient des divers freins pour les agriculteurs et l'agro-industrie mais cela peut être aidé et mis en place pti à pti : ne serait-ce pas faire preuve de sagesse ?)

Qu'en pensez-vous en toute bonne foi ?

Lionel | 27 septembre 2012 à 17h25 Signaler un contenu inapproprié

Mais si, pour le consommateur également !
Parce qu’un organisme vivant mangent des protéines tous les jours et qu’ils les hydrolysent, les digèrent, les décomposent en leurs éléments constitutifs : les acides aminés.
Un organisme ne se sert pas des protéines en tant que tel, il fabrique les siennes. Une protéine quelle que soit son origine, les organismes savent les cataboliser.
Il n’a jamais été démontré que les toxines Bt soient toxiques pour l’homme !
Rappel, l’AB utilise depuis plus de quarante ans des insecticides produits par les bactéries Bacillus thuringiensis (Bt) qui produisent donc des toxines Bt (on en connaît plus de 200 différentes chez Bt). Au fait, pourquoi les bactéries Bt ont-elles autant de molécules pesticides (les toxines Bt sans compter les protéines Cyt) ?
On fait certes de nouveaux pesticides, mais parce que les ravageurs évoluent plus rapidement que les variétés que l’on met sur le marché (on s’arrange pour qu’elles soient stables génétiquement, pour plein de raisons, pas la place de le dire ici).
Mais contrairement à l’idée systématiquement avancée, ils ne sont pas plus « puissants », ils sont capables d’agir contre le nouveau ravageur qui n’est pas lui non plus plus « puissant ».
Les espèces invasives n’ont rien à voir avec les PGM… aucune plante cultivée par l’homme n’est invasive (même pas le colza).
Les PGM visent justement les objectifs que vous décrivez (moins d’intrants notamment) meilleur EIQ.

gattaca | 30 septembre 2012 à 11h53 Signaler un contenu inapproprié

@Gattaca : Non, ingérer n'importe quel molécule (protéine, acide aminé ou très diverses autres grandes familles) n'a pas que des effets nutritifs pour l'homme. Si vous souhaitez démontrer l'inverse, faites-vous donc un régime roundup-engrais-javelle-laissive-pesticides (comme ça c'est variés dans les plats, ça évite la monotonie), vous m'en direz des nouvelles !

Mis-à-part ça, argumentez avec vous est épuisant et donne l'impression que c'est inutile puisque vous ne relevez jamais l'argument-cause central (à corriger) du besoin d'utiliser pesticides et OGM, ou alors, peut-être est-ce que je ne m'exprime pas clairement, alors soyons clairs :

LA SOLUTION ÉCOLO POUR EVITER PESTICIDES, OGM, ET RAVAGEURS/MALADIES TOXIQUES DE LA PLANTE, C'EST L'HYPERDIVERSIFICATION DES ESPÈCES CULTIVÉES EN UN MÊME LIEU ADJOINT DE TECHNIQUES AGRICOLES réduisant l'impact des maladies et favorisant une terre riche en biodiversité (diversité = équilibre des forces et donc pas de contamination ravageuse, que ce soit des petits rongeurs, comme des insectes et des maladies).

Avez-vous saisi mon propos cette fois-ci ? : )

Lionel | 01 octobre 2012 à 11h41 Signaler un contenu inapproprié

@ Lionel : Allez-vous réaliser une fois pour toute que les PGM utilisent moins de pesticides et que le but ultime, il faudra encore quelques années pour y arriver, est justement de faire des variétés consommant le moins d’intrants possibles. Ce qu’à ce jour, aucun mode de culture (même l’AB) n’est arrivé à faire.
Faire une plante qui résiste toute seule à un insecte donné, ce n’est pas un progrès peut-être ?, produire plus d’amylopectine par unité de surface, ce n’est pas un progrès écologique (sans compter les autres avantages : utilisation moindre de produits chimiques, d’eau) ?
Votre solution d’hyperdiversification peut se concevoir à petite échelle, sur de petits territoires mais en aucune manière vous arriverez avec ce modèle de production à nourrir les 9 milliards d’humains que nous serons demain. Le mode AB nécessite plus de surfaces, car dans le bilan total il ne faut pas oublier les surfaces nécessaires pour produire la manure (les engrais organiques).
Cultiver sur de petites surfaces, c’est dire adieu aussi (je sais, vous vous en réjouirez !) à des produits de qualités constantes, ce que recherche avant tout n’importe quel utilisateur de matière première.
Avez vous préparé un repas pour plusieurs centaines de personnes ? (cas de la restauration collective par exemple). Je vois mal comment on pourrait arriver à nourrir correctement les gens avec des productions irrégulières.

gattaca | 01 octobre 2012 à 14h21 Signaler un contenu inapproprié

Monsieur Seralini serait-il à la solde de Monsanto Chemical?

Les mesures de son "étude" tendent à démontrer que le RoundUp serait un élixir de jouvence . Les rats nourris avec du maïs copieusement saupoudré de cet herbicide meurent plus tard que ceux n'ayant pas pas eu cette chance.
Un médecin de Strasbourg, ancien chercheur, est en effet remonté aux mesures de base pour proposer cette découverte majeure.

Je propose donc à Lionel de se faire une petite infusion au RoundUp.
20 cl le soir au coucher devrait donner les meilleurs résultats.
Pour ma part, je considère ce soit-disant chercheur en biologie moléculaire au mieux pour un illuminé au pire pour un escroc.

Et pour en revenir aux OGM, les plantes RR (RounUp ready) n'ont que très peu d'intéret cultural et beaucoup d'inconvénients, c'est pourquoi elles sont interdites en Europe. Par contre de nombreux OGM sont mis au point pour éviter l'utilisation de pesticides de synthèse dont la toxicité cumulative est certaine.
C'est le cas des OGM Bt qui n'ont pas besoin de traitement insecticide. Ainsi, au USA et au Brésil, la consommation globale d'insecticides agricoles a été réduite de moitié.
C'est aussi le cas de souches de vigne résistantes au mildiou, et demandant beaucoup moins de traitement fongicide, souches qui ont été arrachées par des illuminés.
Si quelqu'un a la moindre idée expliquant les craintes de consommation d'OGM, je le lirai avec intérêt.

VD69 | 01 octobre 2012 à 16h51 Signaler un contenu inapproprié

Déjà il est bien évident qu'une plante ne peux pas vivre de rien : il faut au moins de l'eau et des minéraux (ou mieux : de la vrai terre organique).
Ensuite, non, de la manière très particulière à laquelle ils se développent, je ne trouve pas du tout que la plupart des PGM actuels sont un progrès pour les consommateurs, les riverains et les agriculteurs pauvres : c'est actuellement un progrès technologique et uniquement technologique ; ça pourrait devenir un progrès social et environnemental mais alors les choses ne vont absolument pas dans le bon sens. À la base, les PGM faisaient miroiter des tailles de fruits et légumes plus importants, des pousses plus rapides et plus résistantes aux éléments (et j'ai bien dit éléments, pas ravageurs ; cela aurait permis par exemple de mieux freiner les déserts avec de l'agriculture résistante), le tout afin de faire de la nourriture à profusion et se débarrasser de la famine tout en diminuant le coût de la vie (fortement influencé par deux facteurs qui sont le coût de la bouf et du pétrole). À la place, on a eu des gros groupes mondiaux qui s'accaparent les brevets (alors que la génétique, c'est du vivant et le vivant appartient à tout le monde et toutes leurs générations futures ; cela ne veut pas dire que le labo/la firme qui a trouvé le GM qu'il cherchait ne doit pas être récompensé à juste titre), étranglent les agriculteurs (notamment les plus pauvres) avec des contrats scandaleux, tuent encore plus la terre et à petit feu le conso

Lionel | 01 octobre 2012 à 17h03 Signaler un contenu inapproprié

Pour les problématiques d'organisation des flux et d'adaptation des équipements agricoles, cela devrait se faire petit à petit, bonus pour les bons élèves, malus pour les retardataires. Bien sûr, le rendement d'exploitation serait largement inférieur financièrement car le temps passé au "champ-vergé d'agroforesterie industriel" serait bien plus important, mais il ne s'agirait pas là de faire trimer encore plus ces pauvres agriculteurs mais tout simplement de faire des emplois socialement et environnementalement utiles. Pour les financer, si les prix d'achat restent les mêmes, les agriculteurs étant déjà nombreux dans la difficulté, il faudrait que les communes, départements et région les aident pour financer ces emplois (80% au début puis de moins en moins avec un plancher à 20% par exemple, à calculer).

Pour ce qui est de l'orga des filières industrielles, déjà cela renforcerait la consommation locale par les gens et la fourniture locale par les industries alim ; ensuite les centrales d'achats marchent très bien pour les super marchés (même souvent en défaveur des producteurs) ; là elle pourrait être dirigée par un CA multi-parties-prenantes (avec présidence tournante). L'impact carbone ne serait pas si grave puisqu'on éviterait une part des camions portant des conteners qui viennent de l'autre bout du monde et pour l'impact financier, acheter 95-99% moins de pesticides et d'engrais, ça fait une belle économie.
Pour enfin que les champs soient environnementalement cohérents

Lionel | 01 octobre 2012 à 17h19 Signaler un contenu inapproprié

@lionel,

dans vos propos, vous oubliez l'essentiel : bien évidemment qu'il faut de l'eau mais il faut aussi et surtout du soleil .... la photosynthèse, je pense que vous en avez entendu parler !

Redire encore que les PGM ne sont que des variétés comme les autres...!!! simplement obtenues par une autre technique d'amélioration pas plus, pas moins dangereuse que n'importe quelle autre technique et certainement moins que les variétés obtenues par mutagenèse aléatoire (plus de 2500 cultivées actuellement de par le monde et pourtant on ne dit pas qu'elles sont radioactives car obtenues grâce aux rayons X ou gamma) et que vous le vouliez ou non, on aura toujours besoin de nouvelles variétés en permanence. Si vous contestez cela, je ne peux plus rien pour vous !

gattaca | 01 octobre 2012 à 18h57 Signaler un contenu inapproprié

@Gattaca : bien sur que je conteste le besoin de nouvelles variétés à l'infini. La vitesse d'évolution des espèces n'est pas de 5 ans mais de milliers d'années au moins (sauf quand on fait des aberration : agriculture actuelle ou qu'on "triche" : irradiation).
C'est bien triste d'être autant butté que ça, tempi.

Lionel | 03 octobre 2012 à 11h35 Signaler un contenu inapproprié

Je ne peux que constater que personne n'a fourni la moindre piste d'explication de la crainte concernant la "CONSOMMATION" d'OGM.
J'en tire la conclusion que certains craignent des cataclysmes qu'ils ne sont pas capables de décrire, encore moins d'expliquer.
Nous sommes dans l’irrationnel qui frise le sectarisme.

VD69 | 03 octobre 2012 à 13h02 Signaler un contenu inapproprié

@VD69 : on en parlais jusqu'à environ la moitié du débat (relis à partir d'en bas tu verras) mais, encore une fois, le débat a dérivé sur "pourquoi les OGM" ...

Lionel | 03 octobre 2012 à 14h50 Signaler un contenu inapproprié

CQFD,

Le titre de l'article est bien "Peux-t-on interdire me maïs NK603? Suite à l'étude montrant la toxicité du maïs trangénique sur les rats ....."


Que l'on puisse émettre des doutes sur les nouveaux gènes mis au service de l'agriculture, je le comprends;
parler de risque pour la bio-diversité quand on introduit de nouveau cultivars: c'est antinomique;
parler de soumission des agriculteurs aux semenciers, uno çà existe depuis les années 50 sans soucis, deuxio çà les regarde eux et pas les autres (sauf à les prendre pour des demeurés).

Ce qui m'intéresse en tant que consommateur :
c'est de bouffer moins de pesticides de synthèse (possible grâce aux OGM Bt, aux plants de vigne résistant);
de voir moins de baisse des nappes phréatiques ,( possible par des OGM plus résistant à al sécheresse, possible par des pommes de terre à fécule à meilleur rendement en fécule)

En tant que français, je suis attentif à nos exportations et en l’occurrence aux possibilités d'exporter des semences demandées par les agriculteurs étrangers, Limagrain et l'INRA avait une position de leader, ce sera dorénavant et pour longtemps Monsanto et Pioneer.

VD69 | 03 octobre 2012 à 16h08 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question au journaliste Laurent Radisson

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires