L'Académie d'agriculture, l'Académie des sciences et l'Académie des technologies appellent dans un communiqué à "restaurer la liberté de mener des recherches et essais" sur les plantes génétiquement modifiées (PGM). "Y compris, précisent-elles, l'expérimentation en plein champ et sur le long terme, en application des règlementations existantes".
Elles estiment en effet que les questions scientifiques et agronomiques touchant aux PGM doivent être "approfondies sur des bases objectives" au moment où une nouvelle génération de plantes génétiquement modifiées émerge des laboratoires et alors qu'elles sont sur le marché depuis plus de 15 ans et occupent des surfaces de culture importantes sur la planète.
Les PGM constituent "un outil, à utiliser avec d'autres, pour une agriculture durable, productive et respectueuse de l'environnement, afin de servir une population mondiale en forte croissance", indiquent les académies. Ces dernières relèvent toutefois que la diffusion de certaines PGM doit s'accompagner d'une attention particulière aux effets environnementaux, en particulier pour les caractères de résistance aux insectes ou aux mauvaises herbes, qui implique une formation des agriculteurs aux bonnes pratiques d'utilisation.
Si les académies estiment la réglementation européenne de mise sur le marché "très rigoureuse" pour tester leur efficacité et leur innocuité sur le long terme, elles affirment néanmoins que l'utilisation des PGM doit être "évaluée au cas par cas avant autorisation dans une approche de type coûts-bénéfices-risques".