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Actu-Environnement

Gestion "durable" de la ressource en eau : les outils disponibles

Le rapport "Mesurer l'Utilisation de l'Eau dans une Economie Verte" du Programme des nations unies pour l'environnement (Pnue) liste et analyse les outils disponibles pour accompagner la transition vers une gestion responsable.

Eau  |    |  D. Laperche

La demande mondiale en eau pourrait dépasser de 40 % l'offre, à l'horizon 2030, si nos habitudes de consommation n'évoluent pas selon un rapport "Mesurer l'utilisation de l'eau dans une économie verte" (1) du Programme des nations unies pour l'environnement (Pnue). A quelques semaines du rendez-vous de Rio +20, ce document rappelle l'urgence du changement de comportement. De 1900 à 2010, la consommation d'eau de l'humanité serait ainsi passée de 600 milliards à 4.500 mètres cubes. Et cet essor de la consommation ne serait pas uniquement lié à l'augmentation de la population. D'après le rapport, la voie choisie pour le développement serait en grande partie responsable. Selon le contexte économique des différents pays, des solutions adaptées doivent être trouvée.

Selon les experts du Pnue, l'une des clefs pour mieux gérer l'eau aujourd'hui serait d'estimer les ressources disponibles, de prioriser les usages et d'identifier leurs impacts sur les écosystèmes. "Cette connaissance s'avère essentielle (…) Malheureusement, la disponibilité de données pertinentes est actuellement limitée", pointe dans un communiqué, Jacqueline McGlade, un des auteurs du rapport. Le rapport "Mesurer l'Utilisation de l'Eau dans une Economie Verte" du Pnue liste et évalue les différentes méthodologies disponibles pour y parvenir. Les experts ne privilégient cependant pas un outil par rapport aux autres mais considèrent qu'à travers leurs différentes applications, ils sont complémentaires.

Un même document pour l'ensemble des informations

Dans beaucoup de parties du monde, les registres de points de captage d'eau (qui précisent la disponibilité et les droits d'accès) comme des systèmes de répartition de la ressource lors de sécheresse restent à développer. Une idée à suivre, selon le rapport, serait de rassembler l'ensemble des informations au sein d'un même document : les quantités, les sites, les manières et les périodes pour utiliser la ressource. Les compteurs d'eau s'avèreront des outils cruciaux pour accompagner une hiérarchisation de l'importance des usages. Selon le rapport, avec l'augmentation de la pression sur la ressource, ils vont devenir des données stratégiques pour les gouvernements afin d'initier une transition vers une économie verte.

D'après les experts, l'eau nécessaire au maintien des services rendus par les écosystèmes doit également être prise en compte comme un bénéfice indirect en parallèle de son utilisation par l'agriculture, l'industrie ou les besoins des particuliers.

Si les indicateurs de sécheresse donnent une indication capitale au niveau local, ils ne fournissent cependant pas assez d'informations pour permettre de guider des décisions politiques, selon le document du Pnue.

Le concept d'empreinte hydrique ou la notion d'eau virtuelle ne prend en compte l'eau qu'à un niveau global. Le rapport pointe que ces démarches devraient expliciter les aspects concernant la saisonnalité et la localisation des sites. Il propose également que soient introduits des critères pour évaluer la durabilité économique comme sociale et évaluer les coûts des différentes utilisations de l'eau.

L'analyse du cycle de vie pourra donner une vision des impacts environnementaux des productions agricoles ou industrielles pour l'ensemble des étapes. De plus en plus de parties prenantes insistent toutefois sur la nécessité de développer des outils régionaux pour contrer les lacunes liées à l'agrégation d'un nombre limité d'indicateur d'impact.

Le rapport souligne que si une approche globale et de long terme s'avère primordiale, une coopération devra également être envisagée au niveau des bassins versants.

Dans la plupart des pays développés, les experts du Pnue ont relevé un manque de données disponibles. Selon eux, ils seraient pertinents d'adapter des données régionales avec des indicateurs faciles d'accès et d'utiliser des données existantes comme le niveau des nappes phréatiques souterraines, des lacs et rivières ou l'eutrophisation.

1. Lien vers le rapport
http://www.unep.org/resourcepanel/Publications/MeasuringWater/tabid/102126/Default.aspx

Réactions5 réactions à cet article

ça dénonce mais toujours pas beaucoup de solution en tout cas elle ne sont pas mis en avant

jurgenv | 21 mai 2012 à 11h46 Signaler un contenu inapproprié

Mesurer l'utilisation de l'eau dans une économie "verte" ? Quid des techniques de fracturation hydroliques ? Grosses consomatrices d'eau qui si elles ne sont pas autorisées en France pour la production de gaz et d'huile de schistes le sont partout ailleurs en Europe !!!
Que deviennent les eaux pollués par les divers produits chimiques utilisés lors de la fracturation ???
Ah ! j'oubliait la dernière technique consiste à les renflouer dans des nappes profondes comme celà est tenté pour gaz carbonique...
Beaucoup de travail en perspective !

Vanda | 22 mai 2012 à 11h03 Signaler un contenu inapproprié

Dans le dernier paragraphe, on n’écrit surtout pas "ils seraient pertinents de … et de …", mais bien "il serait pertinent de … de …". Dites-vous "ils sont agréables de bien boire et de bien manger" ?

Georges | 22 mai 2012 à 11h25 Signaler un contenu inapproprié

Marrant de ne pas avoir de solution quand on parle d'eau...
Pondre des rapports est une chose, agir utilement en est une autre. Je pense que Rio+20 n'est certainement pas une instance sérieuse car elle produira un rapport dont on parlera à Rio+40...
Marre des grands sommets, des grands messes et de leurs curés. Agissons chacun à notre niveau, sans ces guignols...

Albatros | 22 mai 2012 à 15h56 Signaler un contenu inapproprié

@Georges
Si vous allez par là, vous n'avez pas fini de recenser les erreurs... J'ai repéré :
- utilisation systématique des guillemets anglais plutôt que français ;
- "la consommation d'eau de l'humanité serait ainsi passée de 600 milliards à 4.500 mètres cubes" ?? (sans compter l'utilisation du point au lieu de l'espace en séparateur de milliers) ;
- "des solutions adaptées doivent être trouvéeS" ;
- "pointe, dans un communiqué, Jacqueline McGlade" (ou sans virgule du tout) ;
- "un nombre limité d'indicateurS d'impact".
Personne n'est à l'abri d'une faute, mais là ça fait beaucoup... J'admets que cet article est tout de même particulièrement riche dans ce domaine !

Corranos | 15 juin 2012 à 18h44 Signaler un contenu inapproprié

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