Une ordonnance, publiée ce vendredi 19 février au Journal officiel, autorise le recours à une procédure d'extrême urgence pour la prise de possession des terrains nécessaires à la réalisation de la liaison ferroviaire entre Paris et l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.
Cette ordonnance est prise par le Gouvernement dans le cadre d'une habilitation votée dans la loi Macron d'août 2015. Elle prévoit de confier, dans le cadre d'un contrat de concession de travaux, la mission de conception, financement, réalisation et exploitation de l'infrastructure ferroviaire à une société filiale de SNCF Réseau et d'Aéroports de Paris.
Contrairement à d'autres aéroports internationaux, l'aéroport Paris-Charles de Gaulle ne bénéficie actuellement pas d'une desserte dédiée, obligeant les passagers aériens à emprunter le RER B ou bien la route, ont expliqué Ségolène Royal et Alain Vidalies lors du Conseil des ministres du 17 février. Or, le premier est saturé par les trajets domicile-travail et les autoroutes A1 et A3 sont déjà parmi les axes les plus chargés d'Ile-de-France et génèrent de fortes pollutions, ont-ils ajouté.
"CDG Express permettra de favoriser le report modal de la route vers le rail. Il apparaît comme un facteur déterminant pour la compétitivité économique et l'attractivité touristique de la région capitale. Il constitue un atout dans la perspective de l'organisation des Jeux olympiques de 2024 et de l'Exposition universelle de 2025", ont expliqué la ministre et le secrétaire d'Etat en charge des transports.
La réalisation de cette liaison avait été initiée en 2006 mais n'avait pas pu aboutir pour diverses raisons, liées notamment à "la complexité des travaux en zone dense (…) ainsi qu'aux nombreuses interfaces avec des acteurs publics", explique la ministre dans son rapport au Président de la République.