"Toutes les politiques de l'UE devraient s'aligner sur les objectifs à long terme établis par l'Accord de Paris", a estimé le Parlement dans une résolution (1) adoptée (2) jeudi 25 octobre. Il confirme que les engagements actuels pris se contentent de limiter le réchauffement à une augmentation de la température d'environ 3,2 degrés.

"Une augmentation de 2 degrés aurait un impact important et probablement irréversible pour la planète. Cela pourrait toutefois être évité si le cap de 1,5 degré est maintenu, assurent-ils. Les solutions technologiques nécessaires sont disponibles et de plus en plus compétitives en termes de coûts".

Pour essayer de contrer cette tendance, les eurodéputés ont identifié différents leviers. Tout d'abord, ils appellent la Commission européenne et les États membres à préparer leurs contributions afin de réduire les émissions de GES d'ici 2020. Elles seront présentées à la COP24. Ils considèrent que l'Union devrait viser une réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030. Ils regrettent également que le débat sur l'augmentation des contributions vienne à peine de commencer dans les pays ou territoires hors de l'Union européenne.

Enfin, ils souhaitent que le budget de l'Union après 2020 intègre le climat et les énergies au cœur de ses préoccupations. "La part des dépenses liées au climat devrait augmenter de 20 à 30% dès que possible. Les dépenses restantes devraient être conformes à l'Accord de Paris, et ne pas nuire aux efforts climatiques", estiment-ils. Autre piste : mettre en place un mécanisme européen de financement public spécifique et automatique. "Il offrirait ainsi un soutien supplémentaire et approprié à la réalisation de son objectif de 100 milliards de dollars, fixé dans le cadre du financement international de la lutte contre le changement climatique", indiquent-ils.