Le Parlement européen a voté, le 18 avril, une résolution (1) sur les perturbateurs endocriniens demandant à la Commission européenne de remédier d'urgence aux défaillances de la législation communautaire au sujet des perturbateurs endocriniens. A l'initiative du groupe des Verts-ALE, le texte a été adopté à une très large majorité, par 447 voix sur 502 votes.
La résolution demande "l'intégration dans la législation des effets cumulatifs et ''cocktail'' de ces substances chimiques dont la toxicité n'est pas simplement liée au seuil d'exposition". Elle fait référence à une série d'études désormais incontestées et évoque les coûts de santé publique associés aux perturbateurs endocriniens, estimés entre 46 et 288 milliards d'euros par an en Europe. Près de 800 produits chimiques sont en cause, mais une petite fraction d'entre eux ont fait l'objet de tests.
La résolution estime que les perturbateurs endocriniens devraient être soumis aux mêmes réglementations que les substances CMR (Cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques). Elle demande à la Commission de présenter un plan d'action concret et des propositions législatives visant à éliminer les perturbateurs endocriniens des cosmétiques, des jouets et des emballages alimentaires d'ici juin 2020.