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Actu-Environnement

Photovoltaïque : les coûts se rapprochent des prix du marché

Sur les trois dernières années, les coûts de production du photovoltaïque ont fortement baissé. Les plus grands projets au sol affichent des niveaux proches de ceux observés à l'international et frôlent la parité réseau.

Energie  |    |  S. Fabrégat

La baisse des coûts de la filière se poursuit à un rythme rapide. Sur les trois dernières années seulement, les coûts d'investissement ont diminué d'en moyenne 32 %, cette dynamique étant largement due à la baisse du prix des modules photovoltaïques à l'échelle mondiale”, analyse la Commission de régulation de l'énergie (CRE), dans un rapport (1) sur les coûts des installations photovoltaïques de moyenne et grande puissance (de 100 kWc à 30 MWc) développées dans le cadre des appels d'offres en métropole continentale.

La parité réseau est proche pour les grandes centrales

Pour le grand photovoltaïque au sol, une part significative des projets présente des coûts de production proches voire inférieurs aux prix de marché actuels. Cette situation est de nature à permettre aux projets concernés de se développer sans soutien public, comme on a commencé à l'observer dans d'autres pays européens”, souligne la CRE.

Revoir les critères de notation

La CRE souhaiterait ouvrir les réflexions sur la prise en compte du coût carbone du transport des panneaux dans le bilan carbone demandé aux candidats des appels d'offres. L'impact des conditions de l'extraction des différents matériaux pourrait aussi être renseigné.

Elle s'interroge également sur la pertinence d'une notation sur le rendement des modules choisis pour inciter les développeurs à “choisir des technologies assurant un meilleur productible par unité de surface mobilisée”, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
Enfin, la CRE réitère son opposition à la réfaction des coûts de raccordement (jusqu'à 40 %) : “entre deux projets de mêmes qualités techniques et environnementales, la réfaction rend possible la désignation comme lauréat du projet le plus coûteux pour la collectivité”, regrette-t-elle. Elle se dit également favorable à un alignement de la durée des contrats de soutien sur la durée de vie des installations.

Au sol, les coûts moyens d'investissement se situent autour de 800 €/kWc. Les projets les moins chers (les plus grands) s'approchent des 600 €/kWc. Sur les bâtiments et les ombrières des parkings, ces coûts s'établissent autour de 1.100 €/kWc. “Au-delà des coûts d'investissement – prépondérants dans le coût complet de production, de l'ordre de 80 % – la professionnalisation des acteurs – exploitants, installateurs, développeurs, assureurs ou encore agrégateurs – a permis l'émergence de solutions optimisées pour la filière et une forte baisse des coûts d'exploitation”, relève la CRE. Les frais de fonctionnement annuels moyens ont baissé de 27 % en trois ans, passant sous la barre des 20 €/kWc sur la plupart des segments.

Résultat : “Les coûts de production moyens calculés sur la base des périodes récentes des appels d'offres « CRE4 », en cours, s'échelonnent entre 62 et 99 €/MWh selon la taille et la typologie des installations”. Les projets de grande taille au sol les plus compétitifs atteignent même des coûts proches de 48 €/MWh, soit des niveaux comparables à ceux observés à l'échelle internationale (entre 40 et 70 €/MWh en Allemagne pour les plus grands projets, entre 35 et 40 €/MWh aux Etats-Unis).

La CRE rappelle que ces grands projets sont aujourd'hui limités à 30 MWc et, jusqu'à récemment, à 17 MWc. EDF plaide justement pour une levée de cette limite pour relever les ambitions de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) à moindre coût, ce à quoi est favorable la CRE. Le gouvernement a récemment annoncé que cette limite allait être levée.

Un rythme de développement difficile à tenir ?

Entre 2010 et 2018, la filière s'est développée à un rythme de 0,5 à 1 GWc par an. Les appels d'offres pluriannuels accélèrent ce rythme, ce qu'appelait de ses voeux la filière. Près de 4 GWc projets ont été retenus pour les deux prochaines années. “Toutefois, la participation aux appels d'offres tend à décroître ces derniers temps pour l'ensemble des catégories d'installations. Par exemple, les volumes appelés dans le cadre des dernières périodes des appels d'offres en cours n'ont pas été atteints pour les familles d'installations sur les bâtiments et sur les ombrières”, nuance la CRE. Résultat : le coût des projets retenus repart à la hausse. “La CRE s'interroge donc sur l'adéquation des volumes alloués dans le cadre des procédures de la mise en concurrence avec la capacité de développement de la filière” et demande aux autorités d'évaluer la situation “afin de garantir le maintien d'un niveau de concurrence satisfaisant”.

Les zones les plus compétitives prises d'assaut

La question du foncier et de la zone d'installation pourrait jouer un rôle dans cette évolution récente, selon certains acteurs. La CRE relève que “68 % du volume déposé dans le cadre des appels d'offres de la vague « CRE4 » au sol et sur les bâtiments concerne des projets situés dans les quatre régions du sud pour lesquelles le productible moyen observé est 17 % plus élevé que sur le reste du territoire”.

Cependant, note la CRE, dans ces zones, la location du terrain ou les coûts de raccordement sont plus élevés . Par ailleurs, “l'introduction du critère de notation valorisant l'utilisation de terrains dégradés pour l'appel d'offres photovoltaïque au sol favorise majoritairement les régions du nord du territoire au sein desquelles la concentration de friches industrielles peut être importante”. Et le lancement d'appels d'offres au delà de 30 MW devrait rééquilibrer les puissances installées entre les régions, prédit-elle.

1. Consulter le rapport de la CRE
https://www.cre.fr/Documents/Publications/Rapports-thematiques/Couts-et-rentabilites-du-grand-photovoltaique-en-metropole-continentale

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