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Actu-Environnement

Photovoltaïque : les friches et parkings représentent un potentiel de 53 GW

Les zones délaissées ou présentant peu de conflits d'usage totalisent un potentiel photovoltaïque de 53 GW. Dix départements offrent un potentiel moyen de 2,5 GW.

Energie  |    |  P. Collet

Vendredi 24 mai, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a publié son évaluation du gisement photovoltaïque (1) des zones délaissées et artificialisées. L'Agence estime le potentiel à 53 gigawatts (GW), reparti à 93 % sur les zones délaissées (49 GW) et à 7 % sur les parkings (4 GW). Au-delà du gisement global, l'Ademe attire l'attention sur deux points importants. Tout d'abord, le potentiel des friches est calculé sans prendre en compte les coûts de réhabilitation. Elle précise par ailleurs que la répartition de ces terrains est assez inégale sur le territoire : les zones urbaines et les anciennes régions industrielles offrent les plus grands potentiels.

Les chiffres de l'étude sont conformes aux premiers résultats présentés en novembre 2018 dans le cadre d'une conférence sur le développement des grandes centrales photovoltaïques organisée par l'Office franco-allemand pour la transition énergétique (Ofate).

300.973 sites identifiés et 17.764 retenus

Le but de l'étude est de mettre en lumière le potentiel photovoltaïque des zones faisant l'objet d'une faible concurrence d'usage : les zones délaissées, c'est-à-dire les surfaces qui ne sont plus utilisées, et les parkings. Pour évaluer ce potentiel, l'Ademe a d'abord recensé les terrains potentiels à partir des bases de données Basol (pour les sites pollués), Basias (pour les anciens sites industriels) et BD Topo (pour les parkings). Elle a ensuite passé en revue les contraintes technico-économiques et administratives. L'étude retient des contraintes "rédhibitoires" ou simplement "handicapantes" qu'elle pondère selon trois degrés ("léger", "moyen" et "lourd"). Cette classification "ne peut inclure toute la diversité des réalités du terrain", précise l'Agence, expliquant que "certains critères ayant été définis comme rédhibitoires peuvent en pratique permettre quelques projets".

Finalement, "sur les 300.973 sites détectés, [une première analyse] conduit à considérer 17.764 sites comme propices à l'installation d'une centrale photovoltaïque", résume l'Agence. Deux tiers sont des zones délaissées et un tiers des parkings. Pour exprimer le résultat final en puissance installée, l'Agence a ensuite réduit la puissance disponible théorique en se basant sur les contraintes handicapantes identifiées. 18 % des sites ne supportent aucune contrainte et 41 % sont concernés par trois handicaps légers (ou moins). "La proximité d'un monument historique et d'un aérodrome sont les deux contraintes handicapantes concernant le plus grand nombre de sites." L'agence précise aussi que les dépôts d'hydrocarbures (plus de 23 % des sites), les anciens sites des activités de commerce, d'artisanat et d'industrie mécanique (plus de 5 %) et les anciens sites de stockage de déchets (plus de 4 %) sont les sites les plus représentés.

S'agissant de la répartition géographique, l'étude montre que 74 départements disposent d'un gisement supérieur à 100 mégawatts (MW). Pour autant, le potentiel moyen des 10 départements, les plus propices, est de 2,5 GW. Les grandes zones urbaines (Ile-de-France et Gironde) et les anciennes régions industrielles (Nord et Est) se distinguent. Enfin, l'étude note que 70 % des sites identifiés ont un potentiel limité (compris entre 0,5 et 2,5 MW) et "sont donc moins compétitifs que ceux permettant l'installation de très grandes centrales photovoltaïques (plus de 10 MW)".

1. Télécharger l'étude de l'Ademe
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-33506-rapport.pdf

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