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Conjuguer photovoltaïque et véhicule électrique, où en est-on ?

Les initiatives se multiplient pour faire converger les développements parallèles du solaire et des véhicules électriques. Recharge solaire virtuelle, autoconsommation directe ou photovoltaïque embarqué font partie des expérimentations menées.

TECHNIQUE  |  Energie  |    |  S. Fabrégat

Alors que le photovoltaïque et les véhicules électriques sont appelés à se développer fortement ces prochaines années, il est tentant, pour ces deux filières, de faire converger ces deux modes de production et de consommation. Le solaire permettrait de verdir le bilan carbone de l'électromobilité. Tandis que cette dernière constituerait un débouché certain à l'électricité photovoltaïque. "Sur un an, 1 kWc de panneaux photovoltaïques installés sur une toiture en France métropolitaine produit l'électricité nécessaire à alimenter une voiture électrique sur une distance de plus de 10.000 kilomètres", notent le syndicat Enerplan et l'association Sun Power Europe dans une étude commune. Sachant qu'en moyenne, un Français effectue 13.000 kilomètres par an en voiture. Le solaire pourrait aussi alimenter les autres modes de transport électriques : de la trottinette aux transports publics en passant par le vélo et les utilitaires, note l'étude.

Ces dernières années, plusieurs projets ont émergé pour conjuguer électromobilité et production photovoltaïque. Solar power Europe devrait présenter, en novembre, un rapport sur les différents modèles de mobilité solaire en Europe. En attendant, l'association européenne recense, avec Enerplan, les initiatives menées en France. L'étude, orientée mobilité solaire, n'aborde pas, en revanche, les expérimentations vehicle-to-grid (V2G), qui visent à utiliser les véhicules électriques pour absorber les surplus de production solaire pour les réinjecter plus tard dans des bâtiments ou sur le réseau.


La recharge solaire : du virtuel à l'autoconsommation

Les ombrières de parking recouvertes de panneaux photovoltaïques se développent peu à peu en France. Associées à des bornes de recharge, elles permettent de consommer l'électricité solaire produite. Encore faut-il que la recharge soit diurne, au moment où les panneaux produisent…

L'entreprise française See you sun développe ce type d'installation, mais en séparant justement les activités de production et de recharge. Ainsi, l'électricité produite est revendue au réseau et l'électricité destinée aux recharges de véhicules est soutirée au réseau. Parfois, les deux peuvent coïncider mais pas forcément.

D'autres proposent la consommation virtuelle d'électricité solaire pour recharger sa voiture, via la blockchain. Tecsol et Sunchain proposent ainsi, avec le projet Mobelsol, de recharger sa voiture grâce aux excédents de production de parcs photovoltaïques plus ou moins proches du lieu de recharge. Associé à un pilotage de la recharge, ce système propose de faire coïncider au mieux recharge et heures d'ensoleillement.

Enfin, certains optent pour l'autoconsommation directe des électrons solaires dans les véhicules électriques. L'entreprise de gestion de logiciels SAP recharge à Mougins, dans les Alpes maritimes, sa flotte de véhicules grâce aux panneaux situés sur son toit et à un système de pilotage de la recharge. "Chaque mois, leur installation permet à la flotte de véhicules électriques de parcourir plus de 60.000 kilomètres", note l'étude.

Mais pas toujours facile de laisser sa voiture en charge la journée. D'autres projets associent donc des capacités de stockage pour permettre de recharger les véhicules avec la production solaire, en décalé. C'est le cas des installations développées par Driveco en Corse.

Solaire embarqué : des consommations auxiliaires aux gains d'autonomie

L'idéal, pour certains, serait d'intégrer directement les panneaux solaires aux véhicules électriques. Mais se pose une question de place, la plupart du temps.

Plusieurs initiatives sont néanmoins menées, avec plus ou moins de succès. Ainsi, Rouen a inauguré cet été une navette fluviale solaire pour relier les deux rives de la Seine. La navette peut être branchée au réseau lorsque le photovoltaïque ne suffit pas. "Un dispositif similaire est en place à La Rochelle, permettant de traverser le chenal du Vieux Port", indique l'étude.

Des camions sont également équipés de panneaux solaires sur la cabine ou la remorque. Mais ils permettent seulement "d'alimenter des services auxiliaires à la mobilité (géolocalisation, hayon, monte-charge, réfrigération de la remorque…)". "L'électricité fournie à ce type de véhicules reste une source d'énergie marginale ne pouvant pour l'heure pas remplacer les carburants conventionnels", note l'étude.

Des constructeurs automobiles s'y essaient aussi, pour prolonger l'autonomie de leurs modèles électriques. Pour l'instant, les gains ne sont pas très importants. Sono Motors équipe son modèle familial de 1,2 kW de solaire pour gagner 34 kilomètres d'autonomie. Lightyear promet 12 kilomètres d'autonomie supplémentaires par heure d'ensoleillement sur ses modèles haut de gamme équipés de solaire. Hyundai promet quant à lui 1.300 kilomètres supplémentaires chaque année.

Plus significatif en revanche, le triporteur électrique Wello, qui peut transporter deux personnes ou une personne et 80 kg de marchandises. L'assistance électrique permet d'atteindre, en pédalant, une vitesse de 40 km/h sur terrain plat. Les panneaux installés sur le toit offriraient une autonomie quotidienne de 100 kilomètres.

Réactions3 réactions à cet article

Toyota équipe déjà la prius d'un toit photovoltaïque! Elon Musk vend des panneaux photovoltaïques pour ses clients pour une recharge chez eux

wibart | 24 septembre 2019 à 19h18 Signaler un contenu inapproprié

POINT DE VUE SUR L'ENERGIE ET LA MOBILITE

La couverture en France de stations-services de carburant liquide (essence et gasoil) permet de circuler dans tout l' hexagone sans le souci de tomber en panne séche
Le développement de véhicules électriques imposera de juxtaposer à ces stations un nombre au moins équivalent de bornes de recharge Et si pour satisfaire différends lobbys, se rajoutent l'HYDROGENE, le GPL, le GNV, le METHANE et autres BIO-GAZ ,les stations services seront pour le moins encombrées. A quel cout  ? Avec quels financements ? Que devient la TICPE  dont nul n' aborde le sujet et qui représente le 5éme poste de ressorces financières du pays ?
En réalité l' électricité et éventuellement l' hydrogene ne pourront concerner que les flottes de véhicules (transports en commun , administrations , véhicules de service d' entreprises, livraisons locales) retrouvant leur station de recharge au garage régulièrement , soit un ensemble d' environ 5 millions de véhicules sur les 40 millions qui circulent en France
Quelle motorisation pour les 35 millions d' automobilistes restant ? Dans la mesure ou la tendance est a la diminution des émission de gaz a effet de serre, les véhicules hybrides restent, semble t il, les plus convaincants, motorisés électriquement pour la ville ou les cours trajets et thermiquement pour les longs trajets, ce qui éviterait la mise en place de sources d' énergie diverses très couteuses dans toutes les stations service de l' hexago

1noel2 | 02 octobre 2019 à 14h17 Signaler un contenu inapproprié

Une véritable hybride fonctionne toujours à l'électrique auquel s'ajoute le moteur thermique si nécessaire et ne provoque aucun déchet nucléaire radioactif.

wibart | 09 octobre 2019 à 18h08 Signaler un contenu inapproprié

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