Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Phytosanitaires : la France pourra continuer à exporter les produits qu'elle interdit d'usage

Après de vifs échanges, les députés de la commission spéciale ont supprimé, lors de l'examen du projet de loi Pacte le 5 mars, une disposition adoptée dans le cadre de la loi Egalim visant à interdire la production et l'exportation de produits phytosanitaires lorsqu'ils sont interdits d'usage sur notre propre territoire.

Le député socialiste Dominique Potier, défenseur de cette mesure, a souligné que c'était une question d'éthique et que la France ne devait pas vendre à d'autres pays des produits qu'elle estime néfaste sur le plan sanitaire et environnemental. La secrétaire d'Etat à l'Economie, Agnès Pannier-Runacher, a avancé de son côté des arguments économiques pour s'opposer à une telle interdiction : 2.700 emplois seraient menacés par cette mesure et une ligne de production aurait déjà été déplacée en Allemagne à la suite de son adoption dans la loi Egalim.

Réactions5 réactions à cet article

Tout est résumé dans ce court article : l'économie, quitte à ce qu'elle soit basée sur des productions fort peu recommandables, doit primer sur toute autre considération. Il ne faudrait tout de même pas non plus priver le monde entier de certaines de nos grandes avancées technologiques !
Où l'on retrouve, comme pour les plastiques alimentaires, la position purement économique de la secrétaire d'Etat Agnès Pannier-Runacher. Certes, c'est son portefeuille, mais il existe aussi tout un univers d'autres préoccupations tout à côté. On dépérit de ces visions bornées de l'économie toute puissante.

Pégase | 07 mars 2019 à 08h44 Signaler un contenu inapproprié

On se souvient peut-être des protestations des fabricants français de mines anti-personnels, qui voulaient continuer à en produire. On pourrait évoquer aussi les fabricants du Zyclon B, de sinistre mémoire. On peut vendre la mort, si cela rapporte. Mais quelle honte!

petite bête | 07 mars 2019 à 11h09 Signaler un contenu inapproprié

Les 2 analyses "tactimétriques" ci-dessus n'ont pas de quoi surprendre. L'effet d'aubaine est aveuglant, on oppose au nom de l'éthique le spectre du poison exporté et l'économie des fabricants.

C'est aller beaucoup trop vite: Une interdiction d'usage en France n'est pas une interdiction de fabriquer en France, ni une interdiction d'exporter hors la France et l'UE.
Comme il n'est toujours pas absurde d'imaginer que des phytosanitaires pourraient être interdits d'usage en France, alors qu'ils demeureraient autorisés hors la France, interdire la fabrication et l'exportation de tels produits constituerait un positionnement incompréhensible, voire incohérent, voire même une désorganisation de la pensée collective.

Ainsi vue, la décision de la Commission spéciale n'a rien d'immoral et prend l'aspect d'un "garde-fou".

Il est grand temps d'évaluer exactement les différents degrés de toxicité des différents phytosanitaires, une bonne fois pour toutes, à l'aide des expériences acquises et des recherches supplémentaires complètes. Et, en toute transparence, les études de l'industrie chimique devraient être fournies "ad integrum", l'argument de sécurité commerciale succombant devant l'argument de sécurité sanitaire.

"Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au delà" (Pascal)? ou l'inverse? Ce qui est valable pour les uns n'est pas forcément valable pour les autres, et ici, ne deviendra certain pour tous que lorsque la vérité apparaîtra établie en toute connaissance de cause.

Euplectes

Euplectes | 08 mars 2019 à 10h08 Signaler un contenu inapproprié

Bravo pour la sophistique! Donc si je comprends bien , en continuant à fabriquer des mines anti-personnel interdites en France, Giatt Industries serait resté dans les clous de l'acceptable. Dans ce cas, nous pouvons continuer à exporter des déchets hautement toxiques dans les pays où ils ne sont pas interdits, et fabriquer des poisons pourvu qu'ils ne soient pas chez nous, quoique les filières s'organisent pour s'approvisionner ailleurs comme dans le cas du Diuron, que l'on retrouve dans des eaux de surface françaises, preuve d'une utilisation récente. Et il y en a d'autres.
Mais, c'est bien connu, les nuages s'arrêtent aux frontières.

petite bête | 08 mars 2019 à 11h05 Signaler un contenu inapproprié

(...)

Dans ce registre, chère Petite Bête, un bon Sophiste ferait observer que la DL 50 de l'herbicide "chlorate de Soude" est de 12000mg/Kg (rat, oral - même source) et que par conséquent sa toxicité est environ 7 fois inférieure à celle du "Diuron" et environ 2,5 fois inférieure à celle du glyphosate. Et je me garderais bien d'ajouter que le chlorate de Soude est un explosif dangereux (c'est pour cette seule raison, et pour cause, que cet herbicide n'est plus commercialisé depuis longtemps).

Bien à vous,

Euplectes

Euplectes | 09 mars 2019 à 20h04 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question à la journaliste Sophie Fabrégat

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires

Partager

Système de prévention incendie pour broyeurs dans l'industrie du recyclage BERTHOLD FRANCE SAS
Accompagnement en situation pré-incident, incident et post-incident Eurofins Environnement France