Une autre des injonctions du Tribunal administratif de Marseille est désormais satisfaite concernant le producteur d'alumine Alteo : ce dernier a remis au préfet un complément d'étude d'impact qui prend en compte l'effet cumulé de l'usine de Gardanne et de l'installation de stockage de Mange-Garri.

Plusieurs associations avaient déposé des recours à la dérogation accordée à l'entreprise de rejeter ses effluents au large du parc national des Calanques. Dans son jugement rendu le 20 juillet dernier, le Tribunal administratif de Marseille avait raccourci la dérogation initialement prévue jusqu'au 31 décembre 2021, au 31 décembre 2019 et notamment demandé ces documents supplémentaires à l'industriel. Avant mi-janvier, une nouvelle consultation du public devra être lancée.

"Le site de Mange Garri fait l'objet de nombreuses études de suivi. Le dossier remis début octobre intègre leurs conclusions, a indiqué Alteo. Il montre que l'arrêt des rejets de boues rouges en mer n'a pas apporté d'impact complémentaire significatif sur ce site".

L'administration est aujourd'hui en cours d'examen des documents. A son issue, selon les résultats, un arrêté préfectoral contenant des prescriptions complémentaires pourra être pris. Par ailleurs, Santé publique France a lancé une enquête pour connaître les attentes des riverains de ces sites. L'agence prévoit ensuite de lancer des études adaptées aux résultats. Une étude sur la mortalité et morbidité (1) à Gardanne et sa région est également en cours. Les résultats devraient être connus au cours du premier trimestre 2019.