Dans le cadre de sa politique énergétique, qui vise une réduction de moitié de ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2025, la RATP souhaite se fournir directement auprès de producteurs d'énergies renouvelables pour couvrir une partie de ses besoins. Il s'agirait de conclure un contrat de gré à gré (ou power purchase agreement - PPA) pour la fourniture d'électricité verte d'une partie de sa consommation annuelle, atteignant aujourd'hui 1,4 TWh. Le groupe a publié, le 15 janvier, un avis de publicité (1) au Journal officiel de l'Union européenne, afin de réaliser une étude des différents acteurs présents sur le marché.
En France, ce modèle d'affaires commence à intéresser les grandes entreprises même si aucun PPA n'a encore été signé. Aéroport de Paris (2) a déjà engagé ce type d'analyse pour alimenter ses trois plateformes aéroportuaires via des PPAs à partir de 2020. Le groupe recense actuellement les solutions qui permettraient “un achat le plus proche possible de 100 % de son électricité” par l'intermédiaire de PPAs.
Ailleurs, ce modèle se développe rapidement. En 2018, 121 entreprises, de 21 pays, ont signé des PPAs pour une fourniture de 13,4 GW, selon Bloomberg NEF. Soit 6,1 GW de plus qu'en 2017. Les Etas-Unis et les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) sont friands de ce modèle, mais d'autres acteurs s'y mettent, à l'instar d'ExxonMobil (575 MW de solaire et éolien signés). En Europe, les pays nordiques sont les plus avancés sur le sujet. Mais la Pologne s'y est mise cette année et la France et l'Allemagne devraient se lancer prochainement.
