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Actu-Environnement

Le Sénat repousse à 2021 l'interdiction de certains ustensiles en plastique

MAJ le 01/02/2019
Déchets  |    |  L. Radisson
Actu-Environnement le Mensuel N°389
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°389
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L'interdiction trop brutale des plastiques n'est pas du goût des sénateurs. Ceux-ci ont adopté, avec le soutien du gouvernement, un amendement (1) de la sénatrice LR Elisabeth Lamure qui reporte de 2020 à 2021 l'interdiction de mise sur le marché de certains ustensiles en plastique. Ce report concerne en particulier les pailles, couverts et bâtonnets mélangeurs.

La disposition, adoptée dans le cadre de loi Pacte actuellement examinée en première lecture par les sénateurs, prévoit au final :

  • l'interdiction au 1er janvier 2020 des gobelets, verres et assiettes jetables en plastique, à l'exception de certains de ces ustensiles compostables et composés de matières biosourcées,
  • l'interdiction au 1er janvier 2021 des pailles, couverts, bâtonnets mélangeurs, emballages et bouteilles en polystyrène expansé, tiges de ballons, ici aussi avec un certain nombre d'exceptions.

La disposition votée supprime les interdictions de mise sur le marché de certains contenants en plastique à usage unique, précise Mme Lamure. Elle supprime également l'interdiction des contenants alimentaires en plastique utilisés pour les services de restauration collective des établissements scolaires, limitant par conséquent l'interdiction de ces contenants aux seuls usages de cuisson et de réchauffe.

La liste d'interdictions précédente avait été adoptée dans le cadre de la loi Egalim sans que ne soient examinés "ni l'impact pour un certain nombre d'entreprises et d'emplois en France, ni l'articulation avec les textes européens", déplore l'auteure de l'amendement. Mme Lamure chiffre à 1.500-2.000 le nombre d'emplois menacés dans les secteurs de la plasturgie en raison du délai d'interdiction jugé trop court. Les interdictions retenues sont alignées sur celles prévues par le projet de directive validé par le Conseil de l'UE, le 18 janvier dernier, ajoute-t-elle.

Cinq ONG (2) dénoncent un "recul incompréhensible face à l'urgence de la crise de la pollution plastique". Pour Diane Beaumenay-Joannet de Surfrider Foundation Europe, “l'adoption de cet amendement va à l'encontre de l'ambition du gouvernement d'atteindre « zéro plastique rejeté en mer en 2025 », tel que prévu dans le Plan biodiversité en juillet 2018". Les associations dénoncent également une application a minima de la directive européenne : pas de définition claire de ce que constitue un produit plastique, maintien des exemptions pour les plastiques compostables, absence de véritable débat sur les mesures à prendre pour endiguer la pollution.

1. Consulter l'amendement adopté
http://www.senat.fr/amendements/2018-2019/255/Amdt_932.html
2. Zero Waste France, Surfrider Foundation Europe, Cantine sans plastique, No plastic in my sea, Bas les pailles

Réactions2 réactions à cet article

Ah, ce Sénat repoussoir à tout progrès environnemental, s'il n'existait pas, il eut fallu que les industriels l'inventent ! Il est vrai qu'à la buvette du Palais du Luxembourg, il serait certainement trop compliqué de se passer de sa touillette à usage unique pour son petit café ou de sa paille jetable pour se désaltérer l'été. Et puis, il y a tant d'intérêts industriels à préserver le plus longtemps possible... L'argument des 1500 à 2000 emplois menacés est parfaitement ridicule et déplacé face à l'urgence écologique. Toujours les mêmes vieilles ficelles (non biosourcées, bien évidemment).
Je note aussi que c'est une sénatrice qui est à l'initiative de ce recul ; à l'heure de la nécessaire quête de l'égalité hommes-femmes en politique, on attendait mieux comme signal.

Pégase | 01 février 2019 à 10h09 Signaler un contenu inapproprié

L'argument des 1500 à 2000 emplois menacés ne tient pas car lorsqu'on supprime, il faut remplacer et le travail est déplacé tout simplement et peut être grâce à cette suppression ce ne sera pas 2000 emplois de supprimés, mais le double qu'il faudra créer dans un autre secteur...

pervenchebio | 01 février 2019 à 11h24 Signaler un contenu inapproprié

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