Le ministère de la Transition écologique fait un petit pas vers les opposants au confinement des déchets de Stocamine : à l'occasion d'une réunion le 12 février avec les élus et parlementaires du territoire, il a annoncé qu'une étude technique et financière de la faisabilité d'un déstockage partiel devrait être lancée. Ses conclusions devraient être dévoilées d'ici un an. Ce déstockage partiel est envisagé en parallèle de la poursuite du confinement. Contacté par Actu-environnement, le ministère a toutefois indiqué qu'il n'avait pas encore arbitré le choix de l'acteur qui mènerait cette analyse. La décision devrait être connue "dans les jours ou semaines à venir".
En 2012, le gouvernement avait acté la fermeture de ce centre de stockage pour déchets industriels situé à Wittelsheim, près de Mulhouse. Près de 44.000 tonnes de déchets avaient été accumulées depuis 1999 dans les galeries souterraines de cette ancienne mine de potasse. On y trouve notamment, des déchets cyanurés, arséniés, chromiques, mercuriels ou amiantés et des résidus de galvanisation et du traitement des fumées d'incinération.
La plupart des déchets sont restés sur le site. Près de 90 % des déchets mercuriels ont été déstockés. Dans une lettre rendue publique en janvier dernier, le ministère de la Transition écologique avait arbitré pour un confinement des déchets restants, provoquant la contestation des élus et des associations.
Lors de la réunion du 12 février, François de Rugy, ministre de la Transition écologique a précisé que le chantier de confinement devrait être mené jusqu'en 2027, date de la fin de la concession minière. Il a assuré qu'il disposerait des meilleures techniques internationales et qu'il mettrait en place une galerie de contournement ainsi qu'une zone drainante pour protéger la nappe phréatique. Autre mesure d'ouverture : le préfet du Haut-Rhin devrait organiser une réunion locale de présentation du rapport du BRGM qui étudiait les possibilités de déstockage des déchets restants.
