Le ministère du Travail lance le 20 octobre une nouvelle campagne d'information sur les troubles musculo-squelettiques (TMS). L'objectif ? Inciter les chefs d'entreprise à se poser les bonnes questions et à améliorer les conditions de travail de leurs salariés.
Première cause de maladies professionnelles en France
"Directement liés aux conditions de travail, les TMS se traduisent par des douleurs qui peuvent devenir invalidantes et conduire à des incapacités de travail. Ils affectent directement les muscles, les tendons et les nerfs pour prendre par exemple la forme de douleurs au poignet (canal carpien) ou de douleurs dorsales (lombalgies)", précise le ministère du Travail. "L'ensemble des entreprises est concerné par cette problématique, avec des secteurs d'activité plus touchés que d'autres comme l'industrie agroalimentaire, la grande distribution, le BTP ou les services à la personne".
Les cas de TMS constatés en 2010 ont occasionné une perte de 9,7 millions de journées de travail et coûté 930 millions d'euros. Dans le secteur agricole, le coût est de 70 millions d'euros.
Prévenir les TMS ne s'improvise pas
"Prévenir efficacement les TMS ne s'improvise pas et exige une implication forte et durable tant de la direction de l'entreprise que des représentants des salariés", avertit le ministère du Travail. Chaque démarche de prévention doit être adaptée aux particularités du secteur concerné, d'où l'importance de l'état des lieux en amont qui doit permettre d'évaluer les risques et de construire un plan de prévention efficace.
"Intervenants en prévention des risques professionnels (IPRP), médecins du travail et responsables d'entreprise peuvent identifier les causes et suggérer des actions pour lever les difficultés. De nombreuses institutions de prévention (CRAM, MSA, ARACT et OPPBTP) peuvent également aider les entreprises à structurer leur démarche selon leur secteur d'activité", rappelle le ministère.