Le contrat qui unit le SEDIF à Veolia depuis plus de 80 ans, et qui arrive à terme, a induit une facture d'eau démesurée pour les quatre millions de consommateurs franciliens, a déclaré l'UFC dans un communiqué publié aujourd'hui. Il est aujourd'hui temps d'en finir, a affirmé l'association.
Les élus du SEDIF doivent décider demain de passer en régie publique ou de laisser au secteur privé la gestion de son service d'eau, qui dessert quatre millions d'habitants sur sept départements.
D'après les calculs de l'UFC, le budget annuel du syndicat de 300 millions d'euros pourrait être au minimum réduit de 80 à 90 millions d'euros. Selon l'association, une étude commandée par le SEDIF conclut qu'il est possible de réaliser des économies allant de près de 30 millions d'euros (...) à plus de 50 millions d'euros dans le cas d'une régie publique.
L'UFC indique qu'elle ne prend pas parti quant au choix entre la régie et la délégation à une entreprise. L'association demande tout de même que le projet de retour potentiel en régie soit étudié sérieusement car il peut s'agir de la meilleure option et qu'il permet au moins une concurrence de projets qui incite Veolia et Suez à proposer des offres moins coûteuses.
Si le syndicat décidait de recourir à une entreprise privée, l'UFC estime qu'il faudrait limiter la durée d'engagement à 10 ans et subdiviser le contrat en plusieurs lots fonctionnels (production, canalisation, gestion des abonnés) afin que la concurrence soit plus effective.
En tout état de cause, l'UFC-Que Choisir ne pourra pas accepter la reconduite à l'identique d'un contrat aussi défavorable envers les consommateurs, a déclaré l'association.