Si l'UPJ partage l'objectif de réduction de l'usage des produits phytosanitaires en zones non agricoles fixé par le Grenelle et décliné par le Plan Ecophyto 2018, l'organisation professionnelle indique que la prohibition totale est une ''fausse bonne idée''. Sans communication à leur intention, ni dans la presse magazine ni sur le lieu de vente, où se renseigneront les jardiniers inquiets face à un pic de mildiou sur les tomates du potager ou de maladie des tâches noires sur les rosiers ?, s'interroge l'UPJ.
Selon l'organisation, les fabricants et distributeurs de produits de protection jardin ne pourront pas sensibiliser les jardiniers amateurs aux bonnes pratiques et à un usage responsable des produits phytopharmaceutiques.
L'UPJ propose une alternative à l'interdiction et recommande un encadrement ''strict'' de la publicité pour ces produits. Dans une charte en faveur d'une publicité responsable, l'organisation professionnelle s'engage à fournir les meilleures informations pour que les jardiniers amateurs et les professionnels entretiennent les végétaux en toute sécurité. Utiliser la publicité d'une manière responsable pour vendre à bon escient et promouvoir les bonnes pratiques. Parmi les engagements de la filière : encadrer strictement toute utilisation de l'argument écologique dans la publicité ou encore bannir tout message allant à l'encontre d'un comportement éco-responsable.
Jacques My, Directeur Général de l'UPJ appelle les Parlementaires chargés du dossier à reconcevoir l'article 40 du projet de loi Grenelle 2 sous un nouvel angle, en troquant un texte totalement prohibitif contre un texte constructif assurant la sensibilisation du grand public à un jardinage responsable et durable. Le texte doit être voté par le Parlement à l'automne prochain.