Dans un rapport publié le 6 avril, le WWF alerte sur la situation des sites classés au Patrimoine mondial de l'Unesco. Selon ce document, 114 des 229 sites inscrits sont directement menacés par des activités industrielles. C'est donc près de la moitié de ces aires protégées qui serait en danger.
Le WWF rappelle que ces sites sont non seulement protégés pour leur "valeur universelle exceptionnelle", que ce soit en raison de la biodiversité qu'ils accueillent ou de leurs caractéristiques écologiques particulières, mais qu'ils assurent également une fonction économique et sociale pour plus de onze millions d'individus dans le monde.
Dans un appel pour une action collective mondiale, le WWF demande entre autres aux gouvernements d'interdire toute activité industrielle pouvant avoir un impact négatif sur "sur la valeur universelle exceptionnelle ou la valeur naturelle, économique et culturelle d'un site du Patrimoine mondial". L'ONG appelle également les entreprises ainsi que les investisseurs privés à adopter des pratiques responsables et à s'engager à s'abstenir de toute dégradation de ces aires protégées au niveau mondial.
Afin de garantir une bonne gestion du Patrimoine mondial, le WWF rappelle 5 "grands principes" comprenant notamment l'objectif de transparence politique ainsi que le respect et le suivi des réglementations.
Dans ce rapport, l'ONG rappelle qu'en 2013, le comité du Patrimoine mondial a déclaré les activités extractives, pétrolières, gazières et minières incompatibles avec la qualité d'aire protégée par l'Unesco. Malgré la demande des Nations Unies aux acteurs des industries extractives de respecter ces "zones interdites", le document constate la "rareté des industriels s'étant officiellement ralliés à cette position […]près d'un tiers des compagnies minières, ainsi que la plupart des sociétés pétrolières et gazières, n'ont pas pris d'engagement" depuis lors.