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Actu-Environnement

Le Zoo safari de Thoiry transforme son fumier en énergie verte

Avec la création de l'unité de méthanisation au coeur du parc de Thoiry, celui-ci devient le premier zoo au monde chauffé par du biométhane issu de ses déchets. Un projet qui illustre parfaitement la synergie possible entre les déchets et l'énergie.

Reportage vidéo  |  Déchets  |    |  R. Pin
Actu-Environnement le Mensuel N°388
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°388
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"Nous avions deux problématiques sur le parc. Une problématique déchets, les déchets verts et les fumiers des animaux, et une problématique énergie, avec le chauffage des habitats des animaux exotiques, explique Colomba de la Panouse, directrice générale déléguée du safari et zoo de Thoiry, et fondatrice de Thoiry bioénergies. Je voulais que l'on soit plus vertueux sur ces deux aspects là." C'est donc sous l'impulsion de sa directrice qu'une unité de méthanisation s'est installée sur le parc, elle a produit ses premiers mètres cube de biométhane en septembre 2018.

11.000 tonnes de fumier et déchets verts méthanisées

Le procédé, en voie sèche continue, est entièrement automatisé et se déroule intégralement en milieu fermé. Près de 11.000 tonnes de matière seront traitées chaque année par le méthaniseur : fumier et déchets verts du parc, mais aussi des activités agricoles à proximité, et des fruits et légumes invendus de la grande distribution. "Nous sommes dans une logique de circuit court, tout ce qui sera méthanisé sera collecté dans un rayon de 15 kilomètres", précise Colomba de la Panouse.

Cette unité de méthanisation représente un investissement de 5 millions d'euros (avec le soutien de la région Ile-de-France et de l'Ademe à hauteur de 24,7 % et de 19,20 %), et d'un coût additionnel d'un million d'euros lié aux aménagements paysagers et à la réduction des nuisances olfactives et sonores.

Chauffer les installations du parc

Le biométhane produit est injecté dans le réseau, après une extension du réseau de gaz naturel réalisée par GRDF. L'unité de méthanisation aura une capacité d'injection pouvant aller jusqu'à 250 Nm3/h mais le débit sera compris entre 100 et 130 Nm3/h les premières années.

Le dispositif permet aux installations du safari parc (château du XVIème siècle, orangerie, et habitats de la majorité des animaux du zoo et du parc) de se chauffer uniquement grâce au gaz produit par l'installation. Plus largement, le biométhane injecté dans le réseau alimentera, en partie, neuf communes environnantes. Sa production devrait représenter plus de 20 % de la consommation totale de gaz des neuf collectivités en période estivale. Un ratio appelé à doubler par la suite.

9.500 tonnes de digestat seront produites chaque année et serviront d'engrais dans le parc et aux agriculteurs locaux. Une aire pédagogique a été aménagée au coeur du zoo pour sensibiliser les 440.000 visiteurs annuels au développement durable via ce procédé de méthanisation.

Réactions1 réaction à cet article

Au moins là, on mesure l'intelligence et la qualité de la mise en oeuvre des nouvelles technologies, on pourrait former le vœu pour 2019 qu'elles soient toutes employées à bon escient , ce qui est encore malheureusement très loin d'être le cas.

gaia94 | 08 janvier 2019 à 17h24 Signaler un contenu inapproprié

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