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AccueilFrançois DemarcqPour une exploitation optimale et maîtrisée des ressources en eau souterraine

Pour une exploitation optimale et maîtrisée des ressources en eau souterraine

Abdeljalil Gouzrou, ingénieur spécialiste du domaine de l'eau revient sur l'importance des simulations hydrogéologiques sur les nappes souterraines pour assurer la pérennité des exploitations de pompage.

Publié le 29/08/2011

Les eaux souterraines constituent avec les eaux de surface les deux composantes principales en matière de ressources en eau dites conventionnelles à l'échelle d'un pays, d'une région, d'une commune etc. Outre l'aspect juridique et législatif régissant l'exploitation des eaux souterraines - et qui diffère d'un pays à un autre -, le côté technique est universel en ce sens qu'il faut calculer des débits d'exploitation au niveau de forages et puits. En effet, ces ouvrages sont souvent réalisés pour satisfaire des besoins en eau potable, d'irrigation ou industrielle.

Les contraintes d'exploitation

Lorsqu'un organisme ou un particulier réalise un puits ou un forage pour un besoin déterminé, le débit d'exploitation est censé demeurer constant pour une période déterminée (10 ans, 15 ans, 20 ans). En effet, le débit mobilisé constitue une pièce maîtresse, aussi pour des considérations de « cash flow » et d'amortissement au niveau du projet. Tout l'enjeu pour le promoteur est donc de garantir ce débit constant pour le court et le moyen terme.
D'un autre côté, s'il reste constant, ce débit ne doit pas porter préjudice aux autres exploitations existantes. Il convient donc d'avoir une vision globale, pour établir une analyse à l'échelle de toute la nappe et non pas ponctuellement.

L'étude hydrogéologique

En général et jusqu'à présent les méthodes hydrogéologiques consistent à réaliser un essai de pompage de longue durée sur le forage ou le puit réalisé. L'analyse des courbes de descente, de remontée et de débit spécifique permet de donner une idée sur les conditions d'exploitation. Toutefois, cette méthode est sujette à des critiques dans la mesure où l'essai de pompage reflète la situation de la nappe à un instant déterminée. Et pour cause, il s'agit d'une analyse ponctuelle et non pas globale. Dans la pratique, on constate souvent que les débits d'exploitation proposés n'ont pas pu être maintenus avec le temps et qu'ils sont finalement revus à la baisse.

Il y va alors de la responsabilité du bureau d'étude ou de l'organisme qui s'est prononcé pour un débit d'exploitation, dans la mesure où des investissements vont être basés sur ce débit.

Recommandations

Dans un souci de rigueur, le débit d'exploitation doit donc être simulé. Objectif : évaluer l'impact sur l'environnement hydrogéologique global et en particulier sur la piézomètrie ainsi que sur les projets déjà existants. Une telle démarche suppose que la nappe soit assez connue. Si ce n'est pas le cas, les simulations doivent être effectuées en mode transitoire et à une échelle de temps acceptable afin de tenir compte de tous les scénarios possibles : sécheresse, surexploitation ... etc.

Avis d'expert proposé par Abdeljalil Gouzrou, ingénieur spécialiste du domaine de l'eau

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