Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Abeilles : le pesticide fipronil altère la fertilité des mâles exposés, selon l'Inra

Les chercheurs de l'Institut national de recherche agronomique (Inra) démontrent, dans une nouvelle étude, que l'exposition des mâles d'abeille au pesticide fipronil "affecte indirectement la capacité de reproduction des reines". Leurs résultats sont parus le 23 août dernier dans "Scientific Reports (1) ".

Pour rappel, le fipronil appartient à la famille chimique des phénylpyrazoles. Le 31 décembre 2013, la Commission européenne avait interdit pendant deux ans son usage, pour le traitement des semences de tournesol et de maïs dans l'Union européenne. Cette restriction de l'insecticide faisait suite à un avis de l'autorité européenne pour la sécurité des aliments (Efsa) qui avait identifié en mai 2013 des risques pour les abeilles exposées aux émissions de poussières issues de ces semences.

L'Efsa prévoit de réexaminer les risques du fipronil sur les abeilles et a lancé un nouvel appel à données scientifiques. L'étude de l'Inra devrait y contribuer. Les chercheurs se sont intéressés à la qualité des semences mâles (faux-bourdons), exposés quotidiennement au fipronil, via un sirop contaminé à une faible concentration environnementale de 0,1 µg/L (microgramme par litre). Ces mâles ont été élevés en conditions semi-contrôlées, de la naissance jusqu'à la maturité sexuelle.

Les chercheurs ont observé que leur fertilité était altérée en affectant la concentration, le taux de survie et le métabolisme de leurs spermatozoïdes. De jeunes reines vierges, inséminées avec le sperme de ces mâles, présenteraient également une diminution de 30% du nombre de spermatozoïdes viables qu'elles stockent pour féconder leurs œufs. Ces résultats ont été constatés après deux semaines d'élevage en laboratoire.

L'exposition des mâles au fipronil "conduit à une altération des mécanismes de sélection des meilleures semences retenues par les reines", conclut l'Inra. "Ces troubles de la reproduction pourraient être une des causes du déclin des colonies, largement observé dans le monde ces dernières décennies".

1. Pour consulter l'étude (anglais)
http://www.nature.com/articles/srep31904

RéactionsAucune réaction à cet article

Réagissez ou posez une question à la journaliste Rachida Boughriet

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires

Partager

Votre conseil en droit de la Santé et de l'Environnement Huglo Lepage Avocats
Leko, système d'écoute et de suivi de la biodiversité Birdz