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Actu-Environnement

Centraco : les fours de l'installation nucléaire ne pourront redémarrer qu'après l'aval de l'ASN

Risques  |    |  S. Fabrégat

A la suite de l'accident mortel survenu le 12 septembre dans l'installation nucléaire Centraco située près de Marcoule (Gard), l'Autorité de sûreté nucléaire a décidé, le 27 septembre, que le redémarrage des fours (1) de fusion ou d'incinération serait soumis à son accord préalable. L'ASN préfère prendre des précautions au regard de ''la gravité des conséquences de l'accident'' et considère ''qu'il est nécessaire, avant tout redémarrage des fours de fusion ou d'incinération, d'une part de s'assurer que l'accident n'a pas créé de dommages pouvant affecter la sûreté de l'installation et d'autre part de prendre des mesures permettant de réduire le risque de nouvel accident''.

Pour rappel, c'est une explosion dans un four de fusion de métaux de cette unité de traitement de déchets faiblement radioactifs qui a entraîné la mort d'une personne et en a blessé quatre autres dont une gravement. Le blessé grave est toujours hospitalisé en région parisienne. L'ASN a d'ailleurs classé l'accident au niveau 1 (Ines).

Justifier de conditions de sûreté satisfaisantes

Ainsi, l'exploitant Socodei devra remettre à l'ASN ''tous les éléments nécessaires pour justifier que le redémarrage du four d'incinération s'effectuera dans des conditions de sûreté satisfaisantes''. Sont particulièrement attendus : les résultats des opérations de vérification de l'installation avant redémarrage, portant notamment sur l'état des équipements nécessaires à la sûreté du four d'incinération et un rapport qui, d'une part, présente les conclusions d'un réexamen des situations à risque d'explosion dans l'unité d'incinération et, d'autre part, présente et justifie les dispositions techniques et organisationnelles permettant de prévenir l'occurrence de ces situations ainsi que les modalités de mise en oeuvre de ces dispositions.

Quant au redémarrage du four de fusion (dans lequel l'accident est intervenu), l'ASN attend un rapport présentant l'analyse et le retour d'expérience de l'accident ainsi que les dispositions techniques et organisationnelles retenues pour prendre en compte les enseignements de cette analyse. L'exploitant devra également fournir un rapport présentant les conclusions d'une revue de conception et d'exploitation de l'unité de fusion au regard du risque d'explosion et proposant, le cas échéant, des dispositions techniques et organisationnelles complémentaires à mettre en oeuvre pour prévenir ce risque.

Trois enquêtes en cours

Trois enquêtes ont été ouvertes à la suite de cet accident, par le parquet de Nîmes, l'ASN et l'inspection du travail. ''Après vérification par l'ASN, il s'avère que le four de fusion contenait, au moment de l'accident, une charge d'environ 4 tonnes de métal pour une activité de l'ordre de 30 MBq et non de 63 kBq comme l'a initialement indiqué l'exploitant. Si cette valeur reste faible, l'ASN a cependant demandé à l'exploitant des explications sur les raisons de cette sous-évaluation''. Le local à l'intérieur duquel se trouve le four a été partiellement endommagé. Il a été mis sous scellés par le procureur de la République pour l'enquête judiciaire et n'est pour l'heure pas accessible, indique l'ASN.

1. Consulter la décision de l'ASN
http://www.asn.fr/index.php/content/download/31321/209597/file/Decision-2011-DC-0242.pdf

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