390.000 boîtes de comprimés d'iode ont été retirées en pharmacie depuis le lancement de la campagne de distribution en février 2016, selon l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Soit 22% de plus qu'au cours de la précédente campagne en 2009. Ces comprimés sont distribués dans un rayon de 10 kilomètres autour des 19 centrales nucléaires. En cas de rejets radioactifs, ils permettent de saturer la thyroïde d'iode saine et d'empêcher l'absorption d'iode radioactive responsable à terme de cancer.
La catastrophe de Fukushima aurait-elle sensibilisé les riverains de centrales nucléaires ? "Par rapport à 2009, le nombre total de retraits en pharmacie a crû de 8% (190.000 retraits en 2016 ; 175.000 en 2009) pour les particuliers et a été multiplié par plus de trois (20.000 retraits en 2016 ; 6.250 en 2009) pour les établissements recevant du public (ERP) et entreprises", précise l'ASN.
Au 20 décembre, 51% des particuliers concernés, 36% des entreprises et ERP et 85% des établissements scolaires avaient retirés leurs comprimés. "La mobilisation des ERP a été particulièrement positive en 2016 puisque seuls 20% d'entre eux avaient retiré leurs comprimés en 2009 et que le nombre de boîtes distribuées a augmenté de près de 85% entre 2009 et 2016", souligne l'ASN.
Les particuliers n'ayant pas retiré leurs boîtes les recevront par courrier au cours du mois de janvier. Les entreprises et établissements scolaires vont être relancés, afin notamment "d'assurer une couverture proche de 100 % en milieu scolaire". L'ASN rappelle également les six réflexes à adopter en cas d'alerte nucléaire : se mettre à l'abri rapidement dans un bâtiment en dur - se tenir informé(e) à l'aide des médias - ne pas aller chercher ses enfants à l'école - limiter ses communications téléphoniques - ingérer le(s) comprimé(s) d'iode sur instruction du préfet - se préparer à une éventuelle évacuation.