"Il n'est pas pertinent, dans les conditions technologiques et économiques actuelles, de soutenir les très petites [éoliennes] pour les particuliers (typiquement en dessous de 2-3 kW)", estime l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), qui, pour les particuliers, soutient "l'idée d'abrogation du crédit d'impôt actuel, qui pourrait être remplacé par un soutien à l'autoconsommation". Ce soutien devrait par ailleurs être conditionné à certains critères, tels qu'un seuil de puissance et une étude de vent. Telles sont les grandes conclusions d'une fiche technique (1) de l'Ademe publiée le 19 février 2015.

De manière plus générale, l'Agence juge pertinent de ne soutenir que les projets qui répondent à deux critères techniques : l'existence d'une ressource en vent (étude de gisement indispensable) et conformité/certification des machines. Elle propose donc de privilégier les professionnels (industrie, agriculture, ou tertiaire) en zone rurale, "afin d'éviter d'installer des éoliennes de taille trop faible sur des gisements non favorables".

Les éoliennes urbaines déconseillées

"La convergence technologique, l'efficience économique et la maturité de la filière impliquent de viser des machines de diamètre assez important (plus de cinq mètres) dont la vitesse de rotation est plus élevée que pour le grand éolien (ce qui peut influer sur les émissions sonores)", explique l'Ademe, ajoutant qu'"il convient alors d'être vigilant et d'établir le plus tôt possible un cahier des charges pour l'évaluation environnementaledes installations".

En conséquence, l'Agence recommande de "déconseiller systématiquement" l'installation d'éoliennes raccrochées au pignon des habitations et de "déconseiller" l'installation d'éoliennes en milieu urbain ou péri-urbain.