Cet accord s'inscrit dans le cadre d'un partenariat public-privé. Ce projet d'aéroport prévu en 2016 et 2017, déclaré d'utilité publique, vise le transfert de l'aéroport de Nantes vers le site de Notre Dame des Landes. Un concessionnaire - qui devrait être choisi ''rapidement'' - investira entre 400 et 500 millions d'euros. De leur côté, l'État contribuera à hauteur de 138,5 millions d'euros et les collectivités 115, 5 millions d'euros. ''Ces participations permettront de financer l'ensemble des équipements de navigation aérienne, dessertes routières, ainsi que la contribution aux investissements du concessionnaire''. ''Les participations des collectivités de l'Etat pourront se voir remboursées sous forme d'un retour à meilleure fortune lié aux résultats de l'aéroport'', précise le cabinet du secrétaire d'Etat. Le ministre a également confirmé l'inscription de la desserte en transport collectif de l'aéroport dans le schéma national des infrastructures de transport (SNIT).
Mais ce projet d'aéroport, ''prévu sur plus de 1.650 hectares de terres agricoles et zones humides'' est contesté par les écologistes qui dénoncent un projet ''inutile et coûteux''. Pour Yannick Jadot, député européen Europe Ecologie élu dans l'Ouest, ''les estimations du coût de cette réalisation inutile et pharaonique oscillent entre 800 millions et deux milliards d'euros. Les 138,5 millions apportés par le Ministre ne sont donc qu'une infime part de l'investissement''.
Pour l'eurodéputé, ''il s'agit de donner un signal aux investisseurs bétonneurs qui ne veulent pas se lancer seuls dans un tel projet démesuré dont la prétention est d'accueillir 4 millions de passagers par an alors que l'actuel aéroport de Nantes parvient difficilement à 2 millions de passagers en 2009''.