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Affichage environnemental : premières leçons de l'expérimentation

Trois mois après le début de l'expérimentation nationale de l'affichage environnemental, le ministère de l'Ecologie tire un premier bilan positif et lance une concertation publique. Zoom sur l'initiative de Biocoop.

Gouvernance  |    |  S. Fabrégat
   
Affichage environnemental : premières leçons de l'expérimentation
   

Le 1er juillet 2011 démarrait l'expérimentation nationale de l'affichage environnemental. Quelque 168 entreprises se sont engagées, pendant un an, à tester ce dispositif visant à améliorer l'information environnementale des produits de grande consommation. Trois mois après le début de l'expérimentation, le ministère de l'Ecologie fait un point et lance une consultation auprès du public sur la clarté et la compréhension des formats d'affichage.

Un premier bilan positif pour le ministère

''Qu'elles se lancent dans l'aventure à titre individuel ou sous forme de collectif, les entreprises se mobilisent'', se félicite le ministère. ''Certaines des entreprises impliquées ont d'ores et déjà revu à la hausse le nombre de produits qu'elles expérimentent tandis que d'autres émettent le souhait de rejoindre ce test''.

De ce fait, l'affichage environnemental se développe progressivement dans les rayons. Avec des premiers résultats : ''Si l'expérimentation n'a pas vocation à permettre aux consommateurs de comparer dès à présent tous les produits entre eux,certaines informations fournies par les entreprises permettent d'ores et déjà d'orienter les achats vers des produits plus respectueux de l'environnement''. Par exemple, le secteur des lessives, dont le groupe de travail au sein de la plateforme Ademe/Afnor est l'un des plus avancé, a choisi de donner une valeur moyenne commune par catégorie de produit (poudre, liquide, concentré), ce qui permet au consommateur de les comparer. Pour les boissons rafraîchissantes, la comparaison est d'ores et déjà possible entre les différents types de conditionnements. Ainsi, ''la bouteille en plastique est plus écologique que la canette''.

Les entreprises ont opté pour une diversité de supports d'affichage(produits et emballages, informations sur le lieu de vente, smartphone par lecture de code-barres, Internet...) ce qui permettra notamment ''de mesurer la complémentarité entre ces différents modes d'affichage''.

Enfin, outre l'indicateur des émissions de CO2, ''les impacts sur l'eau et l'air, et la consommation de ressources naturelles sont les indicateurs les plus fréquemment retenus. Si tout le monde s'accorde sur l'importance de mieux prendre en compte la préservation de la biodiversité, rares sont encore les secteurs qui disposent des indicateurs et des données nécessaires pour quantifier dès à présent cet impact'', indique le ministère.

Biocoop : des données à acquérir sur l'agriculture bio

Le manque de données, c'est justement le problème rencontré par le réseau Biocoop qui participe à l'expérimentation. ''On sait très peu de choses sur l'agriculture biologique en France. Participer à l'expérimentation, c'était important pour nous afin de vérifier nos objectifs liés à une production biologique et à notre démarche, mais aussi afin d'interpeller les pouvoirs publics sur le manque de connaissances'', explique Souâd Taïbi, responsable qualité filières et produits chez Biocoop. Très peu de produits agricoles ont fait l'objet d'une analyse de cycle de vie complète à ce jour. Encore moins de produits issus de l'agriculture biologique… ''Obtenir des données spécifiques à l'agriculture biologique, c'est l'un de nos chevaux de bataille. Pour l'instant, nous nous basons sur des données génériques (moyennes) qui se rapprochent autant que possible de nos productions''. L'étude AgriBalise, menée par l'INRA, visant à fournir des données de cycle de vie pour les 40 matières premières agricoles les plus consommées en France, n'a pas encore rendu ses résultats. Une dizaine de produits bio devraient être étudiés dans ce cadre.

Concernant le choix des indicateurs, Biocoop a opté pour les émissions de GES, la qualité de l'eau/eutrophisation (défini par le groupe de travail produits alimentaires de la plateforme Ademe/Afnor) et la qualité de l'air ''par défaut. On aurait aimé avoir un indicateur biodiversité, particulièrement important pour l'agriculture, mais la méthode de calcul n'est pas encore définie et nous ne disposons pas de données sur la production agricole''.

Pour démarrer, Biocoop a travaillé depuis février avec trois fournisseurs, dont ''la structure était suffisamment importante pour mobiliser les moyens nécessaires pour rassembler les données utiles à l'affichage''. Aujourd'hui, huit produits sont renseignés. D'autres devraient suivre progressivement.

Les données issues de cette démarche devraient permettre, au cours de toutes les étapes (du fournisseur aux plateformes logistiques jusqu'aux magasins), ''d'identifier les postes sur lesquels il faut être vigilant et les pistes d'amélioration. Chaque fournisseur est en train d'analyser ses données, explique Souâd Taïbi. Pour la partie distribution, qui concerne directement Biocoop, nous travaillons sur les résultats des bilans carbone que nous avons

menés afin de voir quels sont les meilleurs leviers d'action''. Taux de chargement des camions, logistique peuvent encore être améliorés. ''Mais nous devons être prudents et adopter une démarche multicritère. Il ne s'agit pas de faire des transferts d'impacts''.

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