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REP emballages : Léko veut contracter avec des collectivités et poursuivre sa croissance

Fini le flottement : Léko est agréé pour 2023. L'éco-organisme de la REP d'emballages ménagers annonce vouloir contractualiser avec des collectivités territoriales. Il vise aussi un doublement de son chiffre d'affaires en 2023.

Déchets  |    |  P. Collet
REP emballages : Léko veut contracter avec des collectivités et poursuivre sa croissance

Ce 23 mars est paru au Journal officiel l'agrément de Léko, l'éco-organisme de la filière de responsabilité élargie des producteurs (REP) d'emballages ménagers (aux côtés de Citeo). Cet agrément d'un an s'appuie sur le cahier des charges publié en octobre dernier pour prolonger d'un an l'activité des éco-organismes de la filière. Cet été, est attendue la nouvelle feuille de route pour la période 2024 à 2029. Ce nouveau cahier des charges prendra notamment en compte la décision annoncée pour juin concernant le lancement, ou non, d'une consigne pour le recyclage des bouteilles en plastique.

Les capacités de Léko précisées

La publication de l'arrêté d'agrément met un terme à « deux mois de flottement », se félicite Patrick Bariol, le directeur général de Léko. Initialement, l'éco-organisme aurait dû être agréé fin décembre, comme son concurrent Citeo. Toutefois, les pouvoirs publics avaient reporté leur décision et lui avaient demandé de « justifier qu'[il dispose] des capacités techniques, de la gouvernance et des moyens financiers et organisationnels pour répondre aux exigences du cahier des charges de la filière », rappelle le compte-rendu de la réunion du 9 février de la Commission interfilières de responsabilité élargie des producteurs (Cifrep). Problème : Léko explique avoir reçu une série de questions complémentaires « quelques jours seulement avant la réunion de la Cifrep ».

Les interrogations des pouvoirs publics portaient en particulier sur deux sujets. Le premier concernait les moyens humains à disposition de Léko. En l'occurrence, une partie des personnes travaillant pour l'éco-organisme sont des salariés de Valorie, la filiale française du groupe Reclay, spécialiste de la REP. Devant la Cifrep, l'éco-organisme a pris l'engagement d'internaliser cinq personnes au 1er janvier 2024 et au moins 50 % du total de ses effectifs en 2026. En l'occurrence, les cinq personnes annoncées pour janvier 2024 travaillent déjà à plein temps pour l'éco-organisme, explique Patrick Bariol. Pour autant, l'entreprise entend continuer à s'appuyer sur les experts de Valorie et d'autres entreprises spécialisées. « Par exemple, nous nous appuyons aussi sur l'expérience de Valorplast pour la gestion du flux en développement », illustre Patrick Bariol.

Objectif : un million d'habitants en 2024

Le second sujet concernait la contractualisation avec les collectivités territoriales. Aujourd'hui, l'éco-organisme n'a signé aucun contrat, ce qui signifie qu'il soutient les collectivités indirectement en versant à Citeo sa quote-part, sur la base des emballages mis en marché par ses adhérents. En 2023, la situation restera inchangée, puisque « le calendrier de développement de Léko et cette prolongation de seulement un an des agréments actuels n'étaient pas propices à engager de nouvelles relations contractuelles avec ce type d'acteurs ».

En revanche, Léko annonce vouloir signer un ou des contrats pour couvrir au moins un million d'habitants, à partir de 2024. Des négociations sont en cours, rapporte Patrick Bariol. Pour convaincre les collectivités, l'éco-organisme compte surtout s'intéresser aux spécificités locales des territoires. « Près de l'océan, par exemple, on porte une attention particulière aux déchets en mer, alors que les collectivités de l'est de la France sont déjà très familiarisées aux questions de réemploi », illustre le dirigeant de Léko. Et d'expliquer que s'il est difficile de se distinguer sur les soutiens à la collecte (les conditions sont fixées par le cahier des charges de la REP), il est possible de se différencier sur les critères d'accompagnement aux projets locaux.

25 à 30 millions d'euros de chiffre d'affaires

Léko entame aussi cette nouvelle période d'agrément avec une ambition confirmée. Il affiche notamment 60 000 adhérents au compteur, contre 40 000 à mi-2022. L'éco-organisme continue à attirer des acteurs de l'e-commerce, essentiellement de petits metteurs en marché qui exercent leur activité à partir de places de marché et de plateformes numériques. « Back Market, eBay et ManoMano ont aussi rejoint l'éco-organisme », explique Patrick Bariol. Et le dirigeant de Léko de citer aussi l'adhésion d'acteurs d'autres secteurs, comme l'électronique et l'agroalimentaire : Sony, HP, Tech Data ou encore Froneri (fabricant de crèmes glacées de grandes marques).

En termes de chiffre d'affaires, l'entreprise vise 25 à 30 millions d'euros en 2023, ce qui représenterait de l'ordre de 2 à 3 % de parts de marché (sur la base d'une filière REP qui devrait collecter entre 1 et 1,1 milliard d'euros d'écocontributions). En 2022, l'entreprise devraient clôturer ses comptes « à environ 13 millions d'euros », pour 2,6 millions d'euros en 2021.

Pour se développer, l'éco-organisme mise toujours sur des services qui le différencient de Citeo. C'est le cas, par exemple, du développement du réemploi et des réflexions qu'il a engagées avec le e-commerce et des spécialistes de l'électronique ou des cosmétiques. « Comment considérer, par exemple, le fait que les particuliers conservent et réemploient l'emballage de leurs smartphones ? » interroge le dirigeant de Léko, expliquant que l'éco-organisme réalise actuellement un état des lieux de ce type de pratiques. En l'occurrence, Léko devra consacrer 5 % des écocontributions perçues au réemploi, afin d'accompagner ses adhérents dans l'atteinte de l'objectif national (5 % de réemploi en 2023, puis, progressivement, 10 % en 2027).

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