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Actu-Environnement

Secteur bio : +38% d'emplois en quatre ans

Le secteur bio poursuit sa croissance et crée des emplois : plus de 30.000 en quatre ans, quand le reste de l'économie française est plutôt morose. Les conversions des exploitations se multiplient, entraînant avec elles l'aval de la filière.

"Le bio est l'une des activités qui porte le plus l'emploi en France", se félicite Florent Guhl, directeur de l'Agence bio. En quatre ans, les différentes filières ont en effet créé 32.500 emplois, pour atteindre 118.000 emplois directs en 2016. Le secteur représente un chiffre d'affaires de plus de 7 milliards d'euros, dont 6,7 milliards portés par la consommation des ménages. La restauration collective et commerciale reste encore en retrait.

Bien que les objectifs du plan Ambition bio 2017 n'aient pas été atteints, la dynamique du secteur entamée depuis plusieurs années ne se dément pas. La filière reste cependant en suspens, dans l'attente de l'aboutissement de la révision du règlement bio et de la clarification des ambitions de la nouvelle équipe gouvernementale, puisque le candidat Macron ne s'était pas engagé en faveur d'aides spécifiques à la bio.

Des filières qui se structurent

“ L'emploi dans la distribution est celui qui a connu la plus forte croissance relative, du fait de l'organisation des filières ” Agence bio
Si la majorité des emplois (77.000) se situent dans la production, l'aval est également dynamique avec 38.200 emplois (transformation, boulangerie artisanale, fabrication d'aliments du bétail, distribution). Les activités de conseil, de contrôle, de formation ou de recherche comptabilisent quant à elles 2.000 emplois en 2016. L'emploi a progressé fortement dans l'amont (19.000 équivalents temps plein) mais aussi dans l'aval (13.700) entre 2012 et 2016, soit +38% en quatre ans.

L'emploi dans la production a progressé de 12%. Si les exploitations bio représentent 7,3% des fermes françaises, elles pèsent pour 10,8% de l'emploi agricole. Toutes les filières de production sont en progression, bien que les grandes cultures et les surfaces fourragères soient les plus dynamiques.

Côté aval, près de 15.000 entreprises étaient dénombrées en 2016. "L'emploi dans la distribution est celui qui a connu la plus forte croissance relative, du fait de l'organisation des filières", note l'Agence bio. Cette structuration était au cœur du Plan Ambition bio 2017, lancé en 2013, qui prévoyait également de doubler les surfaces en agriculture bio d'ici la fin de l'année, pour atteindre 8%. Fin 2016, la bio représentait 5,7% de la surface agricole utile (SAU). L'objectif ne sera donc pas atteint. "En considérant les surfaces en conversion fin 2016, les surfaces certifiées bio devraient augmenter de 20% en 2017 par rapport à 2016, et de plus de 20% par rapport à 2017", souligne l'Agence bio.

L'ex-ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll avait annoncé un nouveau plan de soutien de la bio avec un objectif de 10% des SAU en bio d'ici à 2021. Les équipes ministérielles ont commencé à plancher sur le sujet, mais reste à savoir si le nouveau ministre de l'Agriculture Jacques Mézard poursuivra le dossier ouvert par son prédécesseur.

Le Sud et l'Ouest sont les plus dynamiques

La dynamique bio touche l'ensemble du territoire français, mais certaines régions sont bien plus représentées. "Près de 60% des fermes et des surfaces bio se situent dans quatre régions : Occitanie (7.218 fermes, 361.718 ha), Auvergne-Rhône-Alpes (4.771 fermes, 204.235 ha), Nouvelle Aquitaine (4.700 fermes, 188.867 ha) et Pays de la Loire (2.543 fermes, 150.595 ha). Ces mêmes régions représentent 40% des entreprises de transformation et de distribution certifiées pour la bio", indique l'Agence bio. Le secteur aval est mieux réparti sur le territoire, notamment dans les régions densément peuplées que sont l'Ile-de-France et la Provence-Alpes-Côte-d'Azur, où la demande des consommateurs est forte.

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