Des chercheurs de l'Institut national de recherche agronomique (Inra) et de l'Université de Rennes 1 mettent en évidence, dans une étude publiée le 16 juillet dans la revue Nature Sustainability, que l'agriculture biologique (AB) favorise la régulation naturelle des bioagresseurs - pathogènes, ravageurs et plantes adventices. L'étude s'est basée sur une analyse de la culture scientifique existante.
Les chercheurs ont établi que la régulation naturelle des bioagresseurs est plus importante dans les systèmes de culture AB que dans les systèmes d'agriculture conventionnelle (AC) et ce pour tous les types de bioagresseurs.
En revanche, ils ont observé que les niveaux de maîtrise des bioagresseurs dépendent du type de bioagresseur. Ainsi, en agriculture biologique, les cultures subissent des niveaux d'infestation par des agents pathogènes (champignons, bactéries …) plus faibles que celles conduites en AC. Cependant, c'est l'inverse pour les adventices, c'est-à-dire les mauvaises herbes : l'infestation est plus élevée en culture AB qu'en AC. Concernant les ravageurs, les deux types de cultures se valent.
"Ces résultats démontrent l'intérêt des pratiques culturales de l'AB en matière de régulation des bioagresseurs et de maîtrise des pathogènes et des animaux nuisibles", déclare l'Inra.