Mise en place en 2011 pour engager les exploitations agricoles dans une démarche de progrès, la certification environnementale menant à la Haute valeur environnementale (HVE) a eu un démarrage poussif. Mais ces six derniers mois, le nombre d'exploitations certifiées a augmenté de 50 %. Au 1er juillet 2019, 2 272 exploitations étaient certifiées HVE, le plus haut niveau de la démarche, contre 1 518 au 1er janvier, selon les derniers chiffres publiés par le ministère de l'Agriculture. Le plan Biodiversité fixe un objectif de 15 000 exploitations certifiées HVE en 2022 et 50 000 en 2030.
Pour rappel, cette certification environnementale comporte trois niveaux. Le premier assure que l'exploitant applique la réglementation environnementale et a réalisé une évaluation environnementale de son exploitation en vue d'atteindre les niveaux 2 ou 3. Le deuxième niveau certifie que l'agriculteur respecte un cahier des charges comportant un certain nombre d'obligations de moyens pour réduire les apports d'intrants et limiter les fuites dans le milieu. Enfin, le troisième et dernier niveau s'appuie sur des obligations de résultats mesurées par des indicateurs de performances environnementales. Seules les exploitations atteignant ce niveau sont certifiées HVE et peuvent communiquer dessus.

La HVE rencontre un beau succès en viticulture, qui constitue la majorité des exploitations certifiées aujourd'hui (1 904). Suivent l'arboriculture (133), les grandes cultures (101), le maraîchage (63), les autres cultures (46) et l'horticulture (23). « Au-delà de la filière viticole, précurseur en la matière, les filières de l'arboriculture, du maraîchage, de l'horticulture et des grandes cultures se sont clairement engagées dans le dispositif », estime le ministère de l'Agriculture.
Dans l'élevage, quelques exploitations sont certifiées : 50 pour les bovins à viande, 8 pour les bovins, 6 pour les volailles, 6 pour les bovins à lait et 4 pour les autres productions animales.
Quelque 17 500 exploitations sont engagées dans le niveau 2.