A l'occasion d'une audition publique sur le maïs génétiquement modifié NK 603, organisée par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et techniques (Opecst), ce lundi 19 novembre, le ministre de l'Agriculture a estimé qu'il fallait ouvrir le débat au-delà de l'étude du professeur Séralini et de la question des OGM. "La question est de savoir quels modèles de développement, quels modèles agronomiques nous voulons", a-t-il déclaré, précisant que pour lui, les OGM mis à disposition des agriculteurs (résistants à certains herbicides ou à certaines maladies) ne constituaient pas la bonne voie. "Je veux que la France soit le leader de l'agroécologie", a-t-il lancé.
Revenant sur les OGM, le ministre de l'Agriculture a estimé qu' "au-delà des choix scientifiques eux-mêmes, il y a nécessité d'avoir un débat démocratique. (…) Or, il y a trop de doutes aujourd'hui pour permettre un débat démocratique mûr". Il a rappelé la position de la France sur cette question : sur la possibilité ouverte à chaque Etat d'autoriser ou non les OGM, "nous travaillons à des règles de droits plus positives. Il faut également travailler à l'échelle européenne et revoir les règles d'autorisation". Il a indiqué qu'il allait se rendre, dans les prochains jours, en Allemagne afin "d'essayer d'obtenir une position franco-allemande sur ces deux questions".