Encore dépourvus d'une quelconque définition légale ou réglementaire, les projets d'agrivoltaïsme continuent de se multiplier. TSE, exploitant français d'énergie solaire, s'engouffre sur ce marché avec l'ambition d'atteindre le gigawatt d'installations agrivoltaïques d'ici à 2025. Pour commencer, l'entreprise compte sur la mise en service de dix « sites pilotes », d'ici à la fin de 2023, pour démontrer son dispositif : la « canopée agricole ».
Ces dix démonstrateurs, candidats à l'appel d'offres « photovoltaïque innovant », toujours en cours, se composeront d'ombrières équipées de panneaux photovoltaïques rotatifs. Ces derniers seront accompagnés de 400 capteurs pour être constamment orientés en direction du soleil. Les ombrières seront disposées à cinq mètres au-dessus du sol, grâce à des poteaux espacés de 27 mètres. Ainsi, leur emprise au sol sera seulement de 0,5 %, selon TSE. « Cette solution sera donc compatible avec l'utilisation de la plupart des engins agricoles (moissonneuses-batteuses, pulvérisateurs, etc.) et permet ainsi le maintien de toutes les activités de grandes cultures (blé, maïs, etc.) et d'élevage (bovins, ovins) », souligne l'entreprise.
Les parcs, de trois mégawatts (MW) chacun, seront installés sur des parcelles agricoles de 6 hectares, partagés entre une zone d'installation et une zone témoin. « TSE a sélectionné les exploitations pilotes selon leur capacité d'innovation, leur pratiques culturales ou d'élevage et leur superficie de parcelles de taille moyenne, afin de pouvoir couvrir davantage de projets et de régions, explique l'entreprise. Des essais agronomiques seront menés pendant neuf ans pour comparer les résultats sous l'ombrière et sur la zone témoin. » Par ailleurs, chaque site repose sur le versement d'un revenu locatif pendant quarante ans. Le premier site pilote sera inauguré, en septembre 2022, en Haute-Saône.