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Agro-écologie : France Nature Environnement demande le passage à l'acte

La fédération d'associations France Nature Environnement (FNE) a rencontré le 18 février Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture et de la Forêt, dans le but de "l'inciter à passer des paroles aux actes" en matière d'agro-écologie et de "multifonctionnalité" des forêts.

En décembre 2012, le ministre a présenté son projet agro-écologique pour la France, un projet pluriannuel, qui s'inscrit "dans la grande démarche de transition écologique engagée par le gouvernement". Le projet de loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt, vise à concilier performances économiques et environnementales, les deux piliers du projet national agro-écologique. Le texte a été adopté en janvier dernier en première lecture à l'Assemblée nationale.

"Dans les grandes lignes, nous sommes d'accord avec la définition de l'agroécologie portée par le ministre. L'agroécologie doit produire mieux avec moins d'intrants, c'est-à-dire moins d'engrais, de pesticides, de carburants, d'irrigation... Elle doit aussi utiliser la nature comme alliée et non comme ennemie de la production", explique Jean-Claude Bévillard, responsable des politiques agricoles à FNE. Mais au-delà du concept, la fédération estime que les décisions "ne suivent pas", qu'il s'agisse du "verdissement" de la Politique agricole commune (PAC) ou du projet de loi d'avenir pour l'agriculture "qui ne concrétise pas l'intention politique exprimée pour une agroécologie", estime FNE.

Pour "témoigner de la réalité de l'engagement" de l'Etat pour l'agroécologie, FNE juge prioritaire d'interdire les pesticides de synthèse dans les zones "les plus sensibles des aires d'alimentation de captages d'eau potable". La fédération appelle également le ministre à "protéger les haies, bosquets et zones humides sur les exploitations agricoles pour lutter contre les inondations et pour protéger la biodiversité".

Gérer durablement la forêt

La loi d'avenir prévoit l'élaboration d'un programme national de la forêt et du bois, document unique définissant les orientations de la politique forestière. Ce programme s'inscrit dans le cadre du plan d'action pour les industries de transformation du bois, présenté en octobre 2013 par Stéphane Le Foll et Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif. Un groupement d'intérêt économique et environnemental forestier sera notamment créé afin de faciliter les démarches collectives des propriétaires forestiers volontaires.

Mais FNE souligne "la nécessité d'intégrer des objectifs de préservation de la biodiversité" dans les orientations politiques et les documents de gestion forestière. "Le danger serait pour nous que les propriétaires et gestionnaires, soucieux de l'intérêt général, se voient enjoints, au nom du redressement productif, de fournir toujours plus de bois à un prix qui ne permette pas d'assurer une gestion réellement multifonctionnelle, plaçant la biodiversité au cœur de la sylviculture. Gérer durablement la forêt, c'est bien, le prouver, c'est mieux…", a indiqué Hervé Le Bouler, responsable des politiques forestières à FNE.

La fédération demande également au ministre de "garantir que la valorisation économique du bois s'appuie sur la disponibilité réelle de la ressource au niveau des territoires".

La loi d'avenir agricole sera examinée par le Sénat en avril.

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