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Energie et qualité de l'air : les Européens plébiscitent les EnR au détriment de l'efficacité énergétique

Un baromètre sur la qualité de l'air révèle que 70% des Européens estiment qu'il faut privilégier les EnR dans le mix du futur contre 28% seulement pour l'efficacité énergétique. Un Européen sur dix souhaite que le gaz de schiste soit une priorité.

Energie  |    |  S. Fabrégat
Energie et qualité de l'air : les Européens plébiscitent les EnR au détriment de l'efficacité énergétique

Alors qu'en France se déroule un débat national sur le mix énergétique de demain, la Commission européenne vient de publier un Eurobaromètre sur la qualité de l'air, dont une partie est consacrée aux options énergétiques qui devraient être privilégiées pour les trente prochaines années. Selon les personnes interrogées, les transports (96%) et les centrales électriques thermiques (92%) font partie, avec l'industrie (92%), des trois secteurs qui ont le plus d'impact sur la qualité de l'air.

2013, année européenne de l'air

Le 8 janvier, le commissaire européen à l'Environnent a donné le coup d'envoi de "l'année de l'air". "Les chiffres ne sont tout simplement pas acceptables, a déclaré à cette occasion Janez Potočnik. Nos dernières analyses évaluent à 420.000 les décès anticipés dus à la pollution de l'air dans l'Union européenne en 2010".
Selon le Bureau européen de l'environnement, dans ce domaine, les normes européennes sont plus faibles que celles préconisées par l'Organisation mondiales de la santé (OMS). Pour les particules fines, par exemple, la concentration maximale autorisée qui entrera en vigueur en 2015 est de 25 g/m3, soit 2,5 fois plus que ce que l'OMS préconise et le double de la limite appliquée actuellement aux Etats-Unis (12 g/m3). Malgré leur peu d'ambition, les normes en matière de qualité de l'air ne sont pas ou peu respectées aujourd'hui par les Etats membres.
La Commission européenne présentera à l'automne 2013 une communication relative à la révision de la politique européenne en matière de qualité de l'air.
Pour améliorer la qualité de l'air, on apprend que 70% des 25.000 Européens interrogés pensent que le développement des énergies renouvelables est une priorité alors qu'ils ne sont que 28% à penser qu'il faut d'abord agir sur l'efficacité énergétique.

Ce sont les Portugais (82%), les Autrichiens, les Espagnols, les Allemands et les Danois (81%) qui soutiennent le plus les énergies renouvelables, alors que moins de la moitié des Roumains (49%) et des Bulgares (45%) indiquent qu'elles constituent une priorité.

Les Slovaques (44%), les Luxembourgeois, les Maltais (40%), les Britanniques (39%) et les Autrichiens (38%) sont les plus sensibles à l'efficacité énergétique.

Un Européen sur cinq (18%) pense également que le nucléaire doit rester une priorité, tandis que cet avis est partagé par 26% des Français interrogés, 33% des Suédois et 44% des Tchèques. A l'opposé, seulement 4% des Autrichiens et des Chypriotes, et 8% des Allemands et des Grecs pensent que le nucléaire doit être un choix prioritaire.

Douze pour cent des Européens considèrent que développer le captage et le stockage de CO2 (CSC) est une priorité, 8% pensent qu'il faut poursuivre le développement des énergies fossiles. Enfin, 9% privilégient le développement des combustibles non conventionnels.

Gaz de schiste : les Européens sont vigilants

Mais à y regarder de plus près, les Européens sont divisés sur cette question. Alors que 32% des Polonais pensent que les gaz de schiste doivent constituer une priorité, ils ne sont que 3% à partager cette opinion en Suède, Finlande et Italie. Huit pour cent des Français pensent que c'est une option énergétique prioritaire.

Les trois quarts des personnes interrogées indiquent qu'elles se sentiraient concernées (40% seraient même très concernées) si un projet d'exploitation de gaz de schiste était envisagé dans leur voisinage. C'est en France (89%), en Allemagne (82%), en Irlande, au Luxembourg (81%) et en Autriche (80%) que les gens se disent le plus concernés. Plus de la moitié des Français (54%), des Autrichiens (52%), des Irlandais (51%), des Allemands et des Bulgares (50%) se disent même très concernés.

Au contraire, en Pologne, où le gaz de schiste remporte un tiers des suffrages, 49% des personnes interrogées ne se sentent pas concernés par le sujet, même si un projet était prévu à proximité de chez eux.

Plus de six Européens sur dix estiment que l'Union européenne doit adopter des approches harmonisées quant à l'extraction des gaz non conventionnels. Ils sont 77% aux Pays-Bas, 73% en Lituanie et 72% en Belgique, contre 33% en Autriche. Les Autrichiens en majorité (61%) et 44% des Français désapprouvent au contraire l'idée d'une harmonisation européenne sur ce dossier.

Les voitures de demain : électriques et hybrides

Quant au transport, plus de la moitié des Européens interrogés (56%) pense que les systèmes électriques sont les plus respectueux de l'environnement. Ils sont 71% à classer cette solution en première place, loin devant les motorisations hybrides essence (39%) et hybrides diesel (31%). Un tiers des Européens estime également que les agrocarburants sont bons pour l'environnement.

Les Français et les Néerlandais font exception en classant à la première place les systèmes hybrides essences (53%).

Réactions12 réactions à cet article

La propagande écologiste a tellement bourré le mou aux européens que le résultat de ce sondage n'est pas étonnant.

Laurent Berthod | 17 janvier 2013 à 16h30 Signaler un contenu inapproprié

La propagande éco-réac tente tellement de bourrer le mou aux européens que le résultat de ce sondage est étonnant.

bebeto94 | 17 janvier 2013 à 19h05 Signaler un contenu inapproprié

Les deux propos ci-dessous resument bien l'utilité d'un tel sondage...

legc | 18 janvier 2013 à 10h31 Signaler un contenu inapproprié

Quand accepterez vous que les gens d'ici ou d' ailleurs évoluent dans leur comportement et façon de penser vis à vis de leur environnement.
" Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis "
Signé :
Un NON écolo.

michel07 | 18 janvier 2013 à 10h44 Signaler un contenu inapproprié

Je ne suis pas surpris de ce sondage qui représente la hantise et la désinformation qu'on inculque aux gens. Ils ne sont pas a blamer.
mais quel retour de bâton quand on se rendra compte que si on calcule du puit à la roue, la voiture électrique produit plus de CO2 que la voiture diésel, qu'il faudra raser les forêts pour capter le soleil, quand au premier séisme, les capacité de stockage vont polluer les sols, etc, etc.

zaravis | 18 janvier 2013 à 11h02 Signaler un contenu inapproprié

Inversons les avantages de la fiscalité sur les carburants, en quelques années, le parc diesel sera remplacé par un parc Sans Plomb, la qualité de l'air en ville et le long des grands axes routiers sera grandement amélioré.

Laurent Berthod | 18 janvier 2013 à 12h14 Signaler un contenu inapproprié

Comment peut on privilégier les énergies renouvelables sans éficience énergétique ?
vous seriez prêt a planté une éolien au font d'une vallée, de poser un panneau solaire plein nord, ou de brûler du bois humide dans votre chaudière, et pourquoi pas poser une pompe a chaleur sans gaz dans un lieux sans électricité ( remarquer que cette dernière est encore viable si vous êtes un fin bricoleur )

Remarquez aussi que l'on distille l'info, car en terme de sondage on pourrais aussi vous communiquer les rendements des différents processus.

ROBERT | 18 janvier 2013 à 17h37 Signaler un contenu inapproprié

Préférer la production à l'économie d'énergie c'est -auraient dit nos anciens- mettre la charrue avant les boeufs, ou si on préfère ouvrir plus grand le robinet au lieu de colmater la brèche du bassin .

la logique économique ,et écologique, demande de ne pas gaspiler plutôt que produire, quel que soit le mode de production.

sirius | 19 janvier 2013 à 16h16 Signaler un contenu inapproprié

Les Européens lobotomisées (comme d'autres) ont peur de perdre leur confortable confort bien huilé et engraissé... Alors après moi le déluge, que les générations suivantes se débrouilles avec la qualité de vie que je leur laisse, comme l'ont fait nos parents, ainsi de suite... Notre société se laisserait elle huilée, engluée, glissée comme les précédentes? Va t 'il toujours ainsi de la fin/faim d'une civilisation?

plrmagil | 20 janvier 2013 à 13h38 Signaler un contenu inapproprié

Une fois n'est pas coutume, Sirius, je suis d'accord avec votre propos.
Nuançons néanmoins : les deux, efficacité et production propre, doivent aller de pair. Avec aussi et notamment l'effacement de consommation pour éviter les productions de pointe (accords avec des gros consommateurs industriels).

Ceci dit, à cause du fameux effet rebond (plus on est efficace, plus on peut consommer, diversifier les usages... et au final, la consommation augmente quand même) qui a toujours été vérifié dans le passé, la production propre reste prioritaire : produire de l'énergie sera toujours nécessaire, même si on améliore l'efficacité.

krakatoe | 21 janvier 2013 à 12h29 Signaler un contenu inapproprié

Merci de citer un gros consommateur industriel qui persiste à produire en France. Et de comparer sa consommation à un gros consommateur industriel qui a délocalisé.

Albatros | 22 janvier 2013 à 10h39 Signaler un contenu inapproprié

@ Albatros

Si c'est le sens de votre post, permettez moi de préciser :
Je pense qu'il n'est pas souhaitable de voir les industries françaises se délocaliser. Effectivement, la réglementation n'est pas forcément la plus contraignante ailleurs, que ce soit notamment sur les plans environnemental et social.

Ce que je dis, c'est que ces industries, si elles peuvent aider à lisser la demande électrique, doivent pouvoir le faire, sans y perdre en compétitivité.
C'est d'ailleurs le sens du rachat de cette "disponibilité", dont les modalités sont envisagées ici :

https://www.actu-environnement.com/ae/news/loi-brottes-marche-capacite-effacement-17576.php4

krakatoe | 22 janvier 2013 à 17h24 Signaler un contenu inapproprié

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