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Actu-Environnement

Surveillance de la qualité de l'air dans les écoles et crèches : l'expérimentation entre dans sa phase 2

La première phase de la campagne de surveillance de la qualité de l'air menée à partir de septembre 2009 dans 160 écoles et crèches a révélé des premiers résultats ''corrects''. Une deuxième phase va débuter à la fin du mois dans 150 établissements.

Bâtiment  |    |  S. Fabrégat
   
Surveillance de la qualité de l'air dans les écoles et crèches : l'expérimentation entre dans sa phase 2
   
Pour rattraper son retard sur le sujet, la France a introduit dans la loi dite Grenelle 2 le principe d'une surveillance obligatoire de l'air intérieur dans certains lieux clos ouverts au public. Sont notamment concernés les établissements accueillant un jeune public, dont les crèches et les écoles.
Afin de définir les modalités de cette surveillance obligatoire, plusieurs campagnes expérimentales sont menées au niveau national. L'une a démarré en 2009 dans 310 écoles et crèches. La première phase a été lancée en septembre 2009 sur 160 établissements et a fourni des premiers résultats qu'il reste encore à analyser. Une deuxième phase devrait démarrer d'ici la fin du mois de septembre sur 150 écoles et crèches supplémentaires.

Une qualité de l'air a priori médiocre dans les établissements scolaires

Les enfants passent 90 % de leur temps dans des espaces clos (logement, moyen de transport, crèches/écoles...). Selon une revue bibliographique menée par l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur (Oqai) réalisée en 2005 sur les écoles maternelles et primaires, si les substances polluantes étudiées dans ces établissements sont les mêmes que celles présentes dans les logements, les niveaux de concentration sont différents, notamment en raison d'un taux d'occupation plus élevé et d'un mobilier plus important. En outre, l'utilisation plus fréquente de certains produits (craies, feutres, colles, peintures…) et l'entretien du bâtiment (produits chimiques) ont des répercussions sur la qualité de l'air intérieur.
Ainsi, les concentrations en dioxyde de carbone (CO2), en composés organiques volatils (COV), en formaldéhyde, en particules et en allergènes sont plus élevées que dans les logements. Les systèmes de ventilation mécanique y étant moins répandus que dans les bureaux, une mauvaise qualité de l'air en résulte, entraînant des effets sanitaires néfastes, ainsi qu'une diminution des performances scolaires des élèves, notait l'étude il y a cinq ans.

Première phase expérimentale : valider le protocole d'étude

À partir de septembre 2009, une première phase expérimentale de surveillance de la qualité de l'air a été menée dans 46 crèches, 60 écoles maternelles et 54 écoles élémentaires, réparties dans 14 régions (Aquitaine, Auvergne, Basse-Normandie, Champagne-Ardenne, Haute-Normandie, Ile-de-France, Languedoc Roussillon, Lorraine, Nord Pas-de-Calais, Pays de la Loire, Picardie, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Réunion). L'Oqai a développé un protocole harmonisé pour la mesure de la qualité de l'air à l'intérieur de ces établissements. Il porte sur deux polluants classés prioritaires (le formaldéhyde et le benzène) et sur le dioxyde de carbone qui permet d'évaluer le niveau de confinement des locaux. Les mesures sont réalisées dans une salle par établissement à deux périodes (avec et sans chauffage). Toutes les salles de certains établissements sont évaluées sur 4 mois afin de valider la pertinence du protocole de mesure. Celui-ci sera testé pendant deux ans avant d'établir la méthodologie finale pour la surveillance obligatoire.
Parallèlement, sont menés des pré-diagnostics des bâtiments afin de disposer d'éléments d'explications des résultats d'analyses (sources de pollution, ventilation…).

Dix salles de classe posent réellement problème

Les données collectées lors de cette première année n'ont pas encore été toutes analysées. Néanmoins, il en ressort que 29 % des établissements observés présentent une ''situation excellente sur tous les paramètres'' (indice de confinement inférieur à 3, concentration annuelle inférieure à 30 microgrammes par mètre cube (µg/m3) pour le formaldéhyde et inférieure à 2 µg/m3 pour le benzène).
8 % des établissements présentent une concentration annuelle en benzène supérieure à 5 µg/m3 et/ou une concentration annuelle en formaldéhyde supérieure à 50 µg/m3. Dans la plupart des cas selon le ministère en charge de l'Ecologie, une meilleure ventilation permet d'abaisser ces concentrations. Une dizaine de salles de classe sur 160 poseraient réellement problème. Des investigations supplémentaires doivent être menées afin de déterminer la source de pollution.
Les autres établissements présentent une ''qualité de l'air correcte qui s'améliorera progressivement par l'adoption de meilleures pratiques d'aération manuelle des locaux''. 20 % des établissements souffriraient d'un manque de ventilation.

Fin septembre, la deuxième phase de cette campagne devrait débuter. 150 établissements des régions non participantes jusque là viennent rejoindre le dispositif (Alsace, Bourgogne, Bretagne, Centre, Corse, Franche-Comté, Limousin, Martinique, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes, Rhône-Alpes).

Réactions1 réaction à cet article

Suspicion

Vous allez peut-être prendre ça pour du mauvais esprit mais je trouve que parler de "résultats "corrects"" dans le titre est tout à fait trompeur.
En effet l'étude gouvernementale, comme précisé par ailleurs dans le paragraphe "Une qualité de l'air médiocre dans les établissements scolaires" montre déjà de sérieux problèmes (et nous passons environ 15 ans de notre vie, à raison d'une bonne trentaine d'heures par semaine, dans les établissements scolaires!!).
De plus si l'on se réfère aux conclusions du même type d'études, menées par des bureaux d'études, cabinets ou associations indépendants, les résultats sont à proprement parler alarmants, et il ne faut surtout pas négliger le problème!
A bon entendeur salut!

charlie | 03 septembre 2010 à 17h37 Signaler un contenu inapproprié

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