La France et l'Allemagne ont confirmé le 2 mai vouloir développer une filière industrielle européenne des batteries. Ce projet, souvent présenté comme l'"Airbus de la batterie", devrait être financé à hauteur de 5 à 6 milliards. Lancé par le couple franco-allemand, et dorénavant formellement soutenu par la Commission européenne, le projet pourrait bénéficier de la participation d'autres Etats membres comme l'Autriche, la Belgique, la Finlande, l'Italie ou la Pologne. Mais ces pays doivent encore être convaincus.
Les ministres français et allemands de l'Economie, Bruno Lemaire et Peter Altmaier, ont annoncé que 5 à 6 milliards d'euros seront investis pour construire les premières lignes de production. Environ 4 milliards d'euros seront apportés par des industriels. La Commission européenne a donné son feu vert pour des subventions publiques d'un montant maximum de 1,2 milliard d'euros. Les fabricants de batteries Saft, PSA et Opel participent au projet. Une usine pilote doit être installée en France, avant la construction d'une usine de production en France et d'une autre en Allemagne. Chaque site devrait générer 1.500 emplois.
L'objectif est de construire des batteries de la génération actuelle jusqu'en 2022 ou 2023, avant d'envisager des batteries de nouvelle génération. L'ambition, ont expliqué les deux ministres, est d'intégrer toute la chaine de valeur, de l'extraction des minerais au recyclage, en passant par la réalisation des cellules et des batteries, ainsi que leur intégration aux véhicules.
