Pour se repérer dans les diverses sortes d'aires marines protégées (AMP) – dotées d'objectifs et réglementations différentes – 43 spécialistes des sciences marines et sociales, du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) en France, ont élaboré un guide des AMP (1) .
Publié jeudi 9 septembre dans Science (2) , ce dernier fournit un cadre pour planifier, cartographier, suivre et contrôler l'atteinte des objectifs assignés.
Comme la biodiversité de la zone n'est réellement sauvegardée qu'à la dernière étape du processus, les scientifiques proposent tout d'abord de préciser le stade auquel se trouve la mise en place d'une AMP : proposée-annoncée, qualifiée, mise en œuvre et, enfin, gérée activement.
Ensuite, l'AMP est classée selon le niveau de protection qu'elle permet : intégrale (aucune activité extractive ou destructive n'est autorisée), haute (seules les activités extractives légères sont autorisées et les autres impacts sont minimisés), légère (extraction et impacts modérés à importants sont autorisés) ou minimale (des mesures de conservation sont appliquées mais l'extraction extensive est autorisée).
Le guide précise également les conditions favorables pour une bonne planification, conception et gestion d'une AMP ainsi que les bénéfices attendus.
« Ce guide offre à la communauté internationale une structure unifiée, un langage commun et une approche cohérente pour, enfin, comprendre grâce à des données probantes la situation actuelle des mesures de protection de l'océan, souligne Kirsten Grorud-Colvert, professeure associée à l'université d'État de l'Oregon, spécialisée dans l'écologie marine et autrice principale du guide.