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Actu-Environnement

Alerte à la pollution aux particules fines dans plusieurs régions françaises

Risques  |    |  F. Roussel

Depuis plusieurs jours, les Associations agréées de surveillance de la qualité de l'air (AASQA) relèvent des concentrations atmosphériques en particules fines PM10 supérieures à 50 µg/m3 dans les trois quarts des régions françaises. En Aquitaine, Alsace, Basse Normandie, Midi-Pyrénées, Limousin, Nord Pas de-Calais, Pays de la Loire et Rhône-Alpes, les concentrations ont même atteint 80 µg/m3.

Ces épisodes de pollution sont liés aux conditions climatiques qui favorisent l'usage du chauffage notamment du bois, deuxième source d'émission de particules après les transports. Les conditions de pression atmosphérique empêchent également la dispersion des particules.

"La présence de particules dans l'air peut favoriser l'émergence de symptômes non spécifiques comme des allergies ou de l'asthme", rappelle le ministère de l'écologie. Dans les régions les plus exposées il est donc recommander de ne pas utiliser les cheminées à bois (sauf en cas de chauffage principal), de limiter l'usage des véhicules automobiles, notamment les véhicules diesel non équipés de filtres à particules et de réduire les vitesses sur les voies rapides et autoroutes.

La question des particules est récurente en France. La Commission européenne a d'ailleurs engagé des poursuites pour non-respect des seuils européens. La France mise notamment sur la mise en place des Zones d'action prioritaires pour l'air (ZAPA) pour limiter les émissions de particules. Mais la fédération FNE constate que le dispositif prend du retard. "Aujourd'hui, à moins de cinq mois des échéances de dépôt des dossiers de candidature par les 8 collectivités en lice, le cadre national n'est pas stabilisé".

Une situation qui ne risque pas de s'améliorer puisque selon le dernier bilan de mise en oeuvre du Grenelle présenté au parlement, le décret autorisant les projets de ZAPA ne serait pas publié avant le premier semestre 2013.

Réactions7 réactions à cet article

L'Evidence aveuglante et l'absence d'actions réels
Le TRANSPORT par l'utilisation du GAZOIL/FUEL est la première source de particules. Par conséquent il est urgent que les pouvoirs publics mettent en place les vraies solutions:

Basculement des moteurs diesel vers les moteurs essence par augmentation des taxes
Augmentation des normes concernant les filtres
Diminution du nombre de poids lourds dans les agglomérations et transfert vers le rail.
Taxe de circulation à l'entrée des grosses agglomérations pour tous les moteurs non 100% électriques.

En ces temps d'Election rien n'est fait évidemment, cela est laissé au prochain gouvernement qui ne: Fera rien (comme d'hab).

arthur duchemin | 14 février 2012 à 10h15 Signaler un contenu inapproprié

Le chauffage au bois, « deuxième source d'émission de particules après les transports ». S’agit-il du chauffage au bois en milieu urbain ?

Selon le CITEPA (citepa.org), le principal émetteur de particules, en bilan annuel, est le chauffage au bois :

« Les émissions sont principalement induites :
• pour les dioxines et furannes, les HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques) et les PARTICULES quelle que soit la granulométrie, par le BOIS. ». (rapport SECTEN, dernière mise à jour d’avril 2011, page 212).

Pour l’année 2009 (dernières données du même rapport), le bois est responsable de :

- 21% (en masse) des émissions de PM10 (particules de diamètre aérodynamique inférieur à 10 micromètres), contre 12% pour l’ensemble des transports.

- 33% des émissions de PM2,5, contre 13% pour les transports.

- 59% des émissions de PM1, contre 19% pour les transports.

- 62% des HAP (dont certains sont des cancérogènes avérés), contre 26% pour les transports. Toujours d’après le CITEPA, les HAP sont véhiculés par les particules solides.

Concernant la pollution urbaine, une étude de l’Institut national de l'environnement industriel et des risques (INERIS), en partenariat des Associations agréées de la surveillance de la qualité de l'air (AASQA), a montré que « la combustion du BOIS joue un rôle IMPORTANT sur la composition de la matière organique de l’aérosol atmosphérique et sur la POLLUTION PARTICULAIRE en en milieu urbain. ».

Sans autre commentaire.

colibri | 15 février 2012 à 09h29 Signaler un contenu inapproprié

La France connait des records de concentration de particules fines dans l'air, pourquoi ?
Nous avons interdit l'amiante dans les constructions neuves ... une vingtaine d'années après les Allemands. Nous utilisons largement la laine de roche. Tous deux émettent de grandes quantités de particules fines. Le diesel a été favorisé, et il émet énormément de ces particules surtout lorsque l'on roule à des vitesses inférieures à 50 km/h (par rapport aux km parcourus). Or nos villes connaissent des embouteillages et nombres de zones limitées à 30 km/h !
Nous connaîtrons donc des records de concentration de particules fines dans nos villes durant des années ... !

olius | 15 février 2012 à 10h01 Signaler un contenu inapproprié

En Suisse : « Les chauffages au bois et la combustion à l’air libre contribuent au total presque autant à l’émission de poussières fines que les moteurs diesel […] Les chauffages au bois provoquent aujourd’hui des émissions de poussières fines en quantité disproportionnée, qu’il s’agisse des petits chauffages ou des installations automatiques de taille beaucoup plus importante » (doc des Offices Fédéraux de l’Environnement et de l’Energie).

En France : Extraits du Plan Particules issu du Grenelle de l’Environnement.

« Les particules émises par le secteur domestique proviennent très majoritairement des équipements de combustion du bois ».

« Réorienter la communication publique sur les risques liés à une mauvaise combustion de la biomasse et au brûlage à l'air libre.

* Le chauffage au bois, parce qu’il se rapproche d’une pratique « naturelle et ancienne », porte une image de pratique propre, ce qui se justifie pour le bilan de CO2, mais pas pour les particules, ni les composés organique volatils (COV), ni les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP). Une communication plus complète devra donc être développée avec pour cible l’ensemble des citoyens car les émissions du secteur domestique sont majeures. » (page 9).

* Le brûlage à l’air libre est source d’émission importante de particules, mais aussi de dioxines, et ne devrait pas être pratiqué. » (page 13).

Ce plan a été publié en 2010.

Peut-on continuer à ignorer ou minimiser cette pollution ?

elvius | 15 février 2012 à 14h39 Signaler un contenu inapproprié

Une précision sur la dangerosité des particules.
Toutes les particules ne sont pas également nocives. Les particules carbonées issues de combustions, qui sont émises majoritairement par les véhicules Diesel et la combustion du bois (chauffage et combustion à l’air libre), sont les plus dangereuses pour la santé et doivent être autant que possible éliminées.

vivarais | 15 février 2012 à 16h18 Signaler un contenu inapproprié

Si nous pouvions rapidement réorienter notre industrie vers l'abandon du tout diesel: une catastrophe sanitaire à long terme, donc non visible, pour les pathologies respiratoires...

la pétoire | 27 février 2012 à 14h03 Signaler un contenu inapproprié

Comme dans beaucoup de domaines, nous sommes à nouveau confrontés
à un vrai faux problème! Vrai, car le Diesel mal filtré et la combustion mal
contrôlée du bois, sont les émetteurs de toutes les dimensions de particules ! Faux, car on veut remplacer le Nucléaire et le Fossile par
la Biomasse Bois ,le véritable fautif pour accélérer l'impact sur notre
santé! Quand on voit les propriétaires des forêts privées à l'oeuvre
et le commerce du bois qui en résulte, on est découragé ,car rien
n'interdit de continuer à détruire des arbres encore sains!!

arthur | 29 février 2012 à 11h51 Signaler un contenu inapproprié

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