La Région Bretagne a renoncé mercredi 4 mai à poursuivre en justice la fédération France Nature Environnement (FNE), qu'elle avait assignée pour "atteinte à son image". En février, FNE avait lancé une campagne publicitaire choc présentant une plage recouverte d'algues vertes et visant à dénoncer leur toxicité. Alors que le procès devait se tenir ce vendredi 6 mai au Tribunal de Grande Instance de Paris, la Région se rétracte et retire sa plainte.
Le Conseil régional de Bretagne ''prend acte de l'envoi par le Président de France Nature Environnement, Monsieur Bruno Genty, d'une lettre précisant que la campagne publicitaire n'était pas dirigée contre la Bretagne et ne visait pas à la stigmatiser'', a-t-il précisé hier. Il ''se félicite de la reconnaissance'' par FNE ''du travail effectué par la collectivité régionale pour résoudre le fléau des algues vertes et prend note de sa demande d'intensification de ses efforts afin d'aboutir à des résultats concrets sur le terrain'', indique le communiqué. La Région estime ainsi ''que l'atteinte qu'elle avait subie est réparée de ce fait''.
De son côté, Bruno Genty, président de FNE s'est réjoui ''de cette décision car l'objectif de cette campagne n'a jamais été de stigmatiser une région en particulier. Nous préférons voir la Région consacrer son énergie à la lutte contre la prolifération des algues vertes qui n'est pas encore gagnée''.
Le jury de déontologie publicitaire rejette plusieurs plaintes
La fin des poursuites de la Région Bretagne intervient alors que le jury de déontologie publicitaire (JDP) a annoncé lundi 2 mai l (1) e rejet de 6 plaintes visant la même campagne de FNE, dont celle de l'agence de développement touristique de la France, Atout France, deux particuliers ou encore l'Office du tourisme de Binic. Le Comité Régional du Tourisme Bretagne qui avait aussi porté plainte, s'était déjà rétracté.
Le jury qui a délibéré le 8 avril, estime que le message de l'affiche "dénonce une réalité reconnue et qu'il n'est nullement trompeur ou dénigrant". Le jury ''observe que les messages publicitaires en cause ont pour objet d'appeler l'attention du public sur le problème d'intérêt général largement connu et non résolu, de la prolifération des algues vertes'', indique-t-il dans son avis.