"La ministre de l'Environnement demande que l'exploitant [Altéo] remette un rapport sur les solutions de traitement actuellement étudiées afin que le comité de suivi de site puisse l'examiner d'ici fin septembre", assure dans un communiqué le ministère de l'Environnement. Ségolène Royal demanderait également "que le modèle économique de l'entreprise fasse l'objet d'une expertise par les conseils généraux de l'économie et de l'environnement et du développement durable".
La ministre réagit suite à la rupture d'une canalisation sous pression de soude et de bauxite dans la nuit du 8 au 9 mars au sein de l'usine Altéo de Gardanne. L'accident avait entraîné la fuite d'environ 15m3 de matière sur une quinzaine d'hectares à proximité, selon la préfecture des Bouches-du-Rhône. Pour Ségolène Royal, "cette fuite confirme la vétusté d'une partie des installations de traitement".
Suite à cet événement, le Préfet des Bouches-du-Rhône a demandé à la Dreal de mener une enquête administrative sur les origines et les conséquences de cette rupture de canalisation et sur les modalités de réaction de la direction de l'usine. Le service départemental d'incendie et de secours (SDIS) a effectué des relevés à travers la commune pour mesurer l'impact de la pollution et l'Onema et la DDTM chargés de la police de l'eau, ont été chargés de vérifier les éventuelles pollutions des ruisseaux à proximité.
L'inspection du travail a été également saisie et un médecin de l'Agence régionales de santé (ARS) doit suivre les éventuelles conséquences sanitaires.
Le 11 mars le préfet a pris un arrêté d'urgence qui fixe des dispositions que doit respecter Altéo pour poursuivre l'exploitation des installations : notamment des évaluations techniques, environnementales et sanitaires, la remise du rapport d'accident, un suivi des tuyauteries et la mise en place d'une gestion post accidentelle.
Le Parquet d'Aix en Provence a également diligenté une enquête de gendarmerie sur les causes de l'accident. Enfin, "le Procureur de la République a ouvert une information judiciaire et les responsables seront entendus par la justice", précise le ministère de l'Ecologie.