Quatre anciens dirigeants du Comité permanent amiante (CPA) ont été, fin 2011, mis en examen au titre des délits d'homicides, blessures involontaires et abstentions délictueuses par la juge Bertella Geffroy chargée d'enquêter sur les dégâts causés par l'amiante.
Selon l'Association nationale de défense des victimes de l'amiante (Andeva), "il est reproché à ces anciens dirigeants d'avoir participé activement au CPA, et d'avoir ainsi contribué à créer des dommages qu'ont subis les victimes de l'amiante, en minimisant les dangers de ce matériau, en contribuant à la désinformation du public et en participant au blocage d'une directive européenne d'interdiction de l'amiante entre 1991 et 1994".
Réunissant des industriels, des fonctionnaires, des scientifiques ainsi que des syndicats, le CPA qui a fonctionné de 1982 à 1996, était considéré par l'association comme une "sinistre structure de lobbying".
Pour l'Andeva qui avait déjà pointé du doigt le rôle du comité dès 1996, "c'est enfin un signe encourageant que l'instruction progresse et marque des progrès significatifs".