Les ministres du Travail de l'UE sont parvenus, le 8 décembre, à un accord sur la proposition de directive (1) visant à renforcer la législation européenne sur la protection des travailleurs contre les risques liés à l'amiante.
Cette proposition avait été présentée, en septembre dernier, par la Commission dans le cadre d'une stratégie globale destinée à prévenir les risques liés à la fibre tueuse, responsable de près de 80 % des cancers professionnels en Europe. La modification principale de la législation existante portait sur la division par dix de la valeur limite d'exposition professionnelle (VLEP). Une nouvelle valeur que la France a déjà adoptée.
Les ministres se disent en accord avec cet objectif. Mais ils se sont aussi positionnés en faveur de l'adoption d'une méthode « plus moderne et plus sensible » pour le comptage des fibres d'amiante, la microscopie électronique. « Les États membres disposeraient de sept ans pour se conformer aux exigences de la nouvelle méthode, de manière à avoir suffisamment de temps pour réussir leur transition entre la méthode de mesure actuelle, la microscopie à contraste de phase (PCM) et la nouvelle méthode de la microscopie électronique », indique le Conseil dans un communiqué.
Le Parlement ne s'est, quant à lui, pas encore prononcé sur la proposition de directive. Une fois qu'il l'aura fait, les deux institutions devront convenir d'une position commune qui permettra d'adopter la nouvelle directive.