Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Gestion des stocks de plutonium de Cadarache : les ONG saisissent le Conseil d'Etat

Risques  |    |  R. Boughriet

Un incident de niveau 2 (sur l'échelle INES qui en compte 7) était survenu en juin 2009 dans l'atelier de technologie du plutonium (ATPu) du site CEA (Commissariat à l'énergie atomique) de Cadarache dans les Bouches-du-Rhône. En octobre 2009, le CEA avait déclaré un écart de masse de plutonium estimé à 39 kilos. L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait alors annoncé la suspension des opérations de démantèlement de l'installation nucléaire (qui était déjà à l'arrêt depuis juin 2008) avant de reprendre en novembre 2009. Ce démantèlement a été autorisé par décret en mars 2009.

Depuis juin 2010, le Collectif Anti-nucléaire 13 a interpellé l'ASN afin d'obtenir des informations sur l'avancement du démantèlement de l'ATPu du CEA de Cadarache, ainsi que sur ''les quantités exactes'' de plutonium qui y seraient détenues. ''La dernière réponse en date de décembre 2010 n'apporte aucune information précise'', a dénoncé le Collectif Anti-nucléaire 13 qui vient de saisir le Conseil d'Etat ''pour demander l'annulation et la suspension du décret ayant autorisé le démantèlement de l'ATPu''.

Le Collectif a lancé cette procédure aux côtés de l'assocation Les Amis de la Terre et de particuliers. Les ONG s'inquiètent de la gestion des stocks de matières radioactives ''aussi dangereuses que le plutonium'' et dénoncent ''un laxime'' du CEA. D'autant que selon les ONG, le 9 décembre dernier , le CEA de Cadarache aurait ''constaté la présence de 246 g de matière fissile dans un fût de déchets alors que la limite autorisée par l'ASN est de 100 g par fût.'' Le 21 décembre dernier, le CEA aurait également déclaré le dépassement de la limite autorisée de matière fissile, ''dans quatre fûts historiques entreposés dans l'installation ATPu''.

Pour Isabelle Taitt du Collectif Anti-nucléaire 13 : ''la sous-estimation du plutonium à l'ATPu se chiffrait en octobre 2009 en dizaines de kilos, alors que les risques s'apprécient en grammes, voire en milligrammes (…). Aujourd'hui, est-il envisageable, possible, croyable, que l'on découvre des écarts de l'ordre de centaines de kilos ? Voilà les informations que nous tentons de mettre en lumière en demandant l'annulation et la suspension du décret de démantèlement de l'ATPu''.

RéactionsAucune réaction à cet article

Réagissez ou posez une question à la journaliste Rachida Boughriet

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires