Certaines ampoules actuellement sur le marché contiennent une faible quantité de substances radioactives : krypton 85, thorium 232. Mais elles ne présentent pas de risques pour la santé selon l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Ces ampoules sont principalement à usage professionnel : éclairage d'espaces commerciaux ou industriels, mise en lumière de monuments, panneaux publicitaires, éclairage scénique, lampes pour la reprographie ou la lithographie… A l'exception des lampes au xénon qui équipent les phares de certaines voitures. "Toutefois, il a été jugé préférable de les considérer dans leur ensemble comme des biens de consommation", précise le gendarme du nucléaire.
Depuis 2002, le code la santé publique (1) interdit tout ajout intentionnel de radionucléides naturels ou artificiels dans les biens de consommation, rappelle l'ASN. Des dérogations peuvent toutefois être accordées "si ces ajouts sont justifiés par les avantages qu'ils procurent au regard des risques sanitaires qu'ils peuvent présenter". Dans ce cadre, les fabricants des ampoules concernées (Philips, GE Lighting France, Osram, Ushio, Sylvania, Dr Fischer) ont déposé des dossiers de demande de dérogation auprès du ministre du Travail en vue de poursuivre leur fabrication. L'ASN est en charge de l'instruction de ces demandes.
Les premiers éléments de cette instruction font ressortir que "les doses reçues par le public, en situation normale et en situation incidentelle, sont très faibles". L'ASN en conclut qu'il n'existe pas "de risque sanitaire qui la conduirait à demander, de manière préventive, l'arrêt de la commercialisation de ces lampes et le retrait des lampes installées".