"La transition vers des énergies décarbonées devrait accroître significativement nos besoins en ressources minérales et énergétiques fossiles, qui sont par ailleurs utilisées en quantité croissante pour les autres secteurs industriels", analyse l'Agence nationale pour la coordination de la recherche en énergie (Ancre) dans un rapport publié le 2 novembre. Or, l'Union européenne est "100% dépendante de l'importation de la plupart des métaux impliqués dans les énergies renouvelables".
Alors que des tensions d'approvisionnement apparaissent déjà sur ces ressources, l'Ancre estime donc "vital" de réaliser une "estimation la plus précise possible" des besoins en matières premières et en énergie liés à la mise en place des différentes infrastructures de production d'énergie selon différents scénarios énergétiques, sans oublier le stockage et la distribution d'énergie. "Cet exercice devrait permettre d'anticiper les besoins à l'échelle mondiale mais également de définir les technologies les moins gourmandes et impactantes avant leur déploiement à grande échelle". Et d'insister : "Le rendement, le coût financier ou le coût du KWh pour le consommateur sont bien entendu des critères importants d'amélioration technologique, mais l'optimum «technico-économique» doit prendre en compte d'autres facteurs, dont l'approvisionnement en matière premières, le recyclage des installations et leur impact environnemental".
