Ce mardi 31 mars, les Etats-Unis ont soumis leur contribution officielle dans le cadre des négociations internationales sur le climat à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Ccnucc). Comme annoncé en novembre 2014, ils s'engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) de 26 à 28% en 2025 par rapport au niveau de 2005 et "à faire tous les efforts possibles pour réduire les émissions de 28%".
Les Etats-Unis sont le cinquième pays, ou groupe de pays, à avoir présenté leur contribution intentionnelle déterminée au niveau national (INDC, pour Intended Nationally Determined Contribution), après la Suisse, l'Union européenne, la Norvège et le Mexique. Les négociateurs internationaux, réunis en décembre dernier à Lima (Pérou), avaient "invité" les Etats à communiquer "bien en avance" de la conférence de Paris leur contribution officielle. Idéalement, elles devaient être présentées avant la fin du premier trimestre 2015 "pour les pays prêts à le faire", selon l'accord conclu à Lima.
Quasi doublement du rythme actuel
Selon les Etats-Unis, cet objectif est ambitieux. En effet, les politiques menées jusqu'à maintenant ont placé le pays sur une trajectoire de réduction des émissions de 17% entre 2005 et 2020. L'engagement officialisé aujourd'hui "représente une accélération substantielle", plaident les Etats-Unis, évoquant un "quasi doublement" du rythme de réduction des émissions qui s'établit actuellement entre 2,3 et 2,8% si l'on retient l'objectif pour 2020.
Comme les quatre engagements précédemment dévoilés, la proposition américaine porte sur l'ensemble des GES couverts par la Ccnucc et concerne l'ensemble des secteurs économiques. En revanche, les Etats-Unis précisent "ne pas envisager, à ce stade, de recourir aux mécanismes internationaux de marché carbone".
A noter, concernant les puits de carbone et les sources d'émission associées à l'usage des terres, aux changements d'affectation des sols et à la foresterie (LULUCF, selon l'acronyme anglais) que les Etats-Unis précisent retenir une comptabilité nette/nette. Cette approche, qui compare les émissions et absorptions en tenant compte de la situation constatée à l'origine (2005, pour les Etats-Unis), favorise les grands pays forestiers lorsque les massifs forestiers progressent. Cette position était défendue par la France lors du sommet de Copenhague en 2009.
Climat : les Etats-Unis et la Chine se fixent (enfin) des objectifs chiffrés post 2020 (article paru le 12/11/2014) Pour la première fois, les deux puissances mettent sur la table des engagements chiffrés de lutte contre le changement climatique post 2020. A quatorze mois du sommet de Paris, cette annonce augure-t-elle d'un accord ambitieux ? Lire la news
Climat : la Suisse, premier pays à présenter sa contribution aux négociations internationales (article paru le 03/03/2015) Le 27 février, la Suisse a présenté sa contribution officielle aux négociations internationales sur le climat organisées sous l'égide de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements cl... Lire la news
Climat : l'UE précise et valide son engagement pour 2030 (article paru le 09/03/2015) Le Conseil de l'environnement de l'UE a précisé l'engagement européen d'octobre 2014 de réduire d'au moins 40% ses émissions de GES d'ici 2030. Reste la question des sols et des forêts qui doit encore être tranchée d'ici 2020 au plus tard. Lire la news
Climat : la Norvège officialise sa contribution aux négociations internationales (article paru le 27/03/2015) Après la Suisse, le 27 février, et l'Union européenne, le 3 mars, la Norvège est le troisième pays, ou groupe de pays, à soumettre à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Ccnucc) sa contribution officielle dans le ... Lire la news
Climat : le Mexique s'engage à limiter la hausse de ses émissions (article paru le 30/03/2015) Le Mexique est le premier pays du Sud à s'engager. Il propose de réduire de 25% ses émissions de CO2 en 2030 par rapport à un scénario au fil de l'eau. Les émissions de GES mexicaines devraient néanmoins croître jusqu'en 2026. Lire la news
Négociation climatique : le plus dur reste à faire ! (article paru le 15/12/2014) La conférence de Lima a abouti à un nouvel accord minimal. Si les engagements de réduction des émissions de GES seront connus en 2015, les autres éléments de l'accord restent flous. Le travail s'annonce ardu pour la présidence française. Lire la news
Climat : le Mexique s'engage à limiter la hausse de ses émissions (article paru le 30/03/2015) Le Mexique est le premier pays du Sud à s'engager. Il propose de réduire de 25% ses émissions de CO2 en 2030 par rapport à un scénario au fil de l'eau. Les émissions de GES mexicaines devraient néanmoins croître jusqu'en 2026. Lire la news
Note Consulter le document. Plus d'infos
Note Il s'agit du dioxyde de carbone (CO2), du méthane (CH4), du protoxyde d'azote (N2O), des hydrofluorocarbones (HFC), des hydrocarbures perfluorés (PFC), de l'hexafluorure de soufre (SF6) et du trifluorure d'azote (NF3).Article publié le 31 mars 2015